Macky Sall a déclaré à l’APS et aux quotidiens sénégalais Libération et L’Observateur avoir adhéré "à 100 % aux énergies renouvelables", après avoir observé l’expérience indienne dans ce domaine.
"Nous avons échangé avec le secteur privé indien évoluant dans l’énergie solaire. Et l’Inde, dont la production est passée de cinq mégawatts en 2010 à 5.000 mégawatts, soit une démultiplication par 1.000 de sa puissance photovoltaïque, peut être un important partenaire dans ce domaine", a-t-il expliqué.
Il a accordé une interview aux médias cités, après sa participation au deuxième forum économique de la Francophonie (Paris, 27 octobre) et au troisième sommet d’Inde-Afrique (New Delhi, 29-30 octobre).
"L’Inde va produire d’ici à 2022 pas moins de 100 gigawatts d’énergie solaire", a-t-il indiqué.
"Une démultiplication des mini-centrales et des champs solaires (…) permettrait d’atteindre des niveaux de performance et des taux de couverture importants, notamment en milieu rural", espère Macky Sall, pour son pays.
Il a par ailleurs magnifié le partenariat entre Dakar et New Delhi, qui a investi 34 milliards francs CFA dans la première phase d’un projet de riziculture, dans le nord du Sénégal, pour améliorer la productivité.
"Nous avons déjà, dans la Vallée (nord du Sénégal), des rendements supérieurs à ceux de l’Inde, avec des prix sur le marché plus compétitifs", a souligné M. Sall.
Des unités industrielles de transformation du riz cultivé au Sénégal seront mises en place, a-t-il promis.
Le président de la République a décrié l’attitude des personnes qu’il qualifie de "coupeurs de route", qui "ne font que soutirer de l’argent aux partenaires" et empêchent les investisseurs étrangers de travailler au Sénégal.
"Dans un Etat démocratique, un investisseur n’a pas forcément besoin de rencontrer le président de la République pour le démarrage de ses affaires. Ici (au Sénégal, Ndlr), la porte d’entrée, c’est l’Agence chargée de la promotion des investissements et des grands travaux", a-t-il rappelé, en parlant de l’APIX).