L’Etat du Sénégal est en train de chercher un repreneur de l’activité de production d’huile menée jusqu’à date récente par Suneor, mais il ne va pas se précipiter pour en trouver, a indiqué le président Macky Sall, dans une interview à plusieurs médias dont l’APS.
"Cette politique dangereuse ne peut pas continuer. L’Etat met des milliards chaque année pour appuyer la commercialisation de l’arachide, qui est très importante", a dit le chef de l’Etat dans une interview avec l’APS, et les quotidiens sénégalais Libération et L’Observateur.
"L’Etat a décidé de reprendre l’activité" de production d’huile, "en attendant de trouver un autre repreneur", a-t-il expliqué. "Nous ne voulons pas nous précipiter", a poursuivi Macky Sall.
L’activité de production d’huile menée par Suneor va se poursuivre, avec le soutien de la Banque mondiale, de la Banque africaine de
développement ou d’autres partenaires financiers, a-t-il assuré.
"Le repreneur a fait ce qu’il a pu faire. Nous nous sommes séparés à l’amiable, dans un esprit ouvert", a souligné le chef de l’Etat, qui a promis de discuter avec le secteur privé, en vue de la poursuite de l’activité de trituration des graines d’arachide, en vue de la production d’huile.
L’Etat s’est séparé de Suneor "à l’amiable" et a entamé avec "discussions" devant aboutir à "une nouvelle privatisation" de l’usine de production d’huile végétale, a déclaré le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou Ba, à la fin d’une réunion avec le Premier ministre Mahammed Dionne et le patron du groupe Advens, Abbas Jaber.
Avec cette séparation, l’Etat du Sénégal a mis fin à 10 années de compagnonnage avec la première société agroalimentaire du pays, principal partenaire des acteurs de la filière arachide et premier producteur national d’huiles de table.
En mars 2005, la Sonacos était privatisée au profit de Suneor, dans un contexte où l’arachide connaissait des difficultés, notamment de commercialisation.
Concernant la compagnie Sénégal Airlines, lancée par l’Etat du Sénégal et des partenaires privés, Macky Sall a dit qu’elle était "sous-capitalisée" depuis sa création.
Cette situation a engendré "une perte de 11 milliards de francs CFA, dès la première année d’existence" de la compagnie, a-t-il expliqué.
"Des discussions sont en cours pour trouver des partenaires stratégiques capables d’injecter des ressources nécessaires pour l’envol de la
compagnie", a assuré le chef de l’Etat.
Il dit espérer trouver les partenaires recherchés, d’ici à la fin du mois de novembre.
Au sujet des entreprises en difficulté, M. Sall a dit que le Mali et le Sénégal travaillent à la "réhabilitation" de la société de transport ferroviaire Transrail.