Une séance de travail réunissant, hier, les acteurs des Pme-Pmi et le Fonds monétaire international a permis de passer en revue les difficultés que rencontre ce maillon important du tissu économique. Le représentant résidant du Fmi à Dakar invite les autorités à mettre en place un environnement propice au développement de ces entreprises, qui à coup sûr, seront le poumon de l’économie du pays.
Le représentant régional du Fmi au Sénégal a eu hier une séance de travail avec le Conseil des entreprises (Cdes) du Sénégal ; une organisation patronale qui regroupe les micros, petites et moyennes entreprises. Boileau Loko n’arrive pas à comprendre le taux élevé de mortalité des petites et moyennes entreprises qui, selon le président du Cdes Babacar Diagne, avoisine les 65%. Un taux jugé élevé par le représentant de Christine Lagarde à Dakar. Pour M. Loko, ces Pme ont besoin d’un accompagnement et d’encouragement pour devenir performantes. Pour faire face à ce fort taux de disparition des Pme juste un an après leur création, il estime que les pouvoirs publics doivent se poser plusieurs questions : ‘’Est-ce que c’est lié à la réglementation ou à l’activité économique ?’’ ‘’Qu’est-ce qui peut être changé pour permettre à ces entreprises, quand elles sont créées, d’avoir des chances de se développer?’’ Autant d’interrogations qui, si les autorités parviennent à y apporter des réponses, pourront rapidement aider le secteur des Pme-Pmi à se développer.
Les petites et moyennes entreprises, selon Boileau Loko, ‘’seront le poumon de l’économie du Sénégal’’. ‘’Ce sont ces entreprises qui vont créer des emplois, qui vont faire l’activité économique. Il faut voir quel environnement mettre en place pour favoriser la création et le développement de ces entreprises. Ça peut être de faciliter l’accès au crédit, d’aider ces entreprises à analyser le marché, à faire les évaluations des projets qu’ils ont. Mais il faudrait un accompagnement pour leur permettre de grandir’’, conseille le représentant résidant du Fmi.
Cependant, le Fmi n’apporte pas un soutien financier aux petites et moyennes entreprises. Ce n’est même pas sa spécialité, a tenu à préciser M. Loko aux chefs d’entreprise présents. Ainsi, tout ce qu’il peut faire, promet-il, est de porter leurs doléances auprès des autorités étatiques et de certains bailleurs de fonds. Pour le président du Cdes, les micros et petites entreprises ont aussi des problèmes d’accès au financement et à l’information. C’est pourquoi il veut l’accompagnement du Fmi et des autres institutions pour permettre à ce sous-secteur de jouer sa partition dans le développement économique du pays. M. Boileau appelle les établissements tels que la Banque nationale de développement économique, le Fongip… à intervenir pour régler le problème de l’accès au financement des Pme.