Un universitaire sénégalais a préconise vendredi à Dakar la création de filières inter-facultés pour amener les apprenants à être très compétitifs sur le marché du travail.
"Aujourd'hui le monde du travail est devenu un milieu de concurrence, et malheureusement les candidats qui sortent de nos universités sont peu compétitifs. C'est pourquoi, il faut instaurer des filières entre les facultés pour permettre aux matières de se compléter", a notamment dit le professeur Cheikh Tidiane Sall, de la faculté des sciences économiques et de gestion de l'université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Il intervenait au cours d'une table ronde sur "les échecs scolaires et universitaires", organisée par plusieurs syndicats dont le Syndicat autonome de l'enseignement supérieur (Saes), en prélude à la célébration de journée mondiale des enseignants, ce 31 octobre.
De l'avis du professeur Sall, ces filières inter-facultés permettront de fédérer les savoirs. "Il faut également accompagner les étudiants dans le processus d'apprentissage, et créer u, environnement pédagogique innovant", a-t-il indiqué.
Intervenant sur le coût de la déperdition scolaire et universitaire, le professeur Mamadou Youry Sall, de l'université Gaston Berger de Saint-Louis a estimé qu'elle alourdit les frais de la formation.
"Le coût normal du certificat de fins d'études élémentaires par élève est de 272 706 f CFA. Mais à cause de la déperdition, ce coût est passé à 620.000 f CFA. Le coût du baccalauréat est ainsi passé de 1 000 706 f CFA à 2 158 871 f cfa", a expliqué Mamdou Youry Sall.
Si l'on en croit Binta Rassoulah Aw, chargée de la gestion du changement au Laboratoire de recherches sur les transformations économique et sociale (Lartes), certaines causes de l'échec scolaire et universitaire sont liées au système éducatif. "Pour inverser la tendance, il faut agir à la base", a-t-elle fait savoir.