Amadou Bâ, ministre sénégalais de l’économie, des finances et du plan, a appelé jeudi à Dakar les pays africains francophone à plus d’efficacité dans l’utilisation de leurs ressources publiques.
« Aujourd'hui, autant la mobilisation des ressources publiques pour le développement constitue un défi majeur, autant l'utilisation optimale de ces ressources rares appelle plus d'efficacité de la part des pouvoirs publics », a notamment plaidé M. Bâ qui présidait l'ouverture de la conférence sur la gestion des finances publiques Celle-ci est organisée par la Banque mondiale, la Banque africaine de développement (BAD)et la fédération panafricaine des experts comptables (PAFA).
Le ministre poursuit, estimant que la transparence et la reddition de comptes sont désormais les maîtres-mots de la nouvelle gouvernance économique et financière.
Parlant de l'expérience de son pays, M. Bâ a laissé entendre que le Sénégal a pris l'option de bâtir son système de gestion des finances publiques sur le socle de la transparence et de la gestion axée sur les résultats, avec une vision stratégique qui devra se traduire par « le renforcement de l'efficacité de la dépense publique,- la consolidation de la discipline budgétaire, l'amélioration de la transparence budgétaire et le renforcement de la responsabilité des gestionnaires publics avec la déconcentration de l'ordonnancement».
« La mise en œuvre du nouveau cadre harmonisé comprend, entre autres lignes directrices, la réforme de la comptabilité de l'Etat, qui va la rapprocher de la comptabilité de l'entreprise », avance le ministre. Il s'agit, selon lui, de maîtriser le patrimoine de l'Etat et ses engagements.
La réforme comptable est inspirée par le SYSCOA (système comptable ouest africain) ainsi que les normes comptables internationales. M. Ba a décliné les principaux axes de cette réforme et qui portent notamment sur l'introduction du droit constaté, base de liquidation des dépenses, la prise en compte d'éléments patrimoniaux et l'élaboration d'un bilan d'ouverture.