La Ligue sénégalaise des droits humains (Lsdh) demande à l’Etat de créer «de nouvelles prisons pour humaniser les conditions de détention». Dans un communiqué, l’organisation de défense des droits de l’Homme se dit peinée par «la grève de la faim entamée par les détenus de la Maison d’arrêt et de correction de Rebeuss». Dans ce document, signé par son Secrétaire général, Alassane Seck, la Lsdh soutient être «vivement préoccupée par la situation désastreuse que vivent ces détenus dans les différentes prisons du Sénégal».
«En effet, les longues détentions préventives dans des conditions inacceptables à la limite de la déshumanisation heurtent la morale et ne permettent pas de croire que nous sommes dans un Etat de droit», a-t-on fustigé dans le communiqué. La Lsdh rappelle, par ailleurs, à «l’Etat du Sénégal que les détenus n’ont perdu qu’un droit en étant en prison, celui d’aller et de venir (le droit à la liberté), mais conservent tous les autres droits». Tout en saluant «l’augmentation du montant de la ration journalière des détenus qui est passée de 750 F à 1 000F dans le budget de l’Etat de 2016», la Lsdh remarque, toutefois, «qu’aucune indication ou ligne budgétaire n’a été évoquée pour la construction de nouvelles prisons dans ce même budget de l’année 2016». Partant de ce constat, les camarades de Assane Dioma Ndiaye demandent «à l’Etat de mettre en œuvre très rapidement ses engagements et ses promesses fermes de construire de nouvelles prisons». «Et surtout de prendre des mesures d’urgence pour désengorger les maisons d’arrêt et de correction en appliquant les réformes des codes (Pénal et procédure pénale)», a-t-on exigé.