"Réunis hier, à la Place Soweto, les députés ont mis en place les bureaux des commissions permanentes pour l’année 2015-2016. Hier, toute la zone était sous surveillance policière pour éviter tout débordement face aux menaces de l’opposition qui avait pris la décision de perturber les travaux", écrit Le Soleil.
"Récit d’une pagaille à l’Assemblée", affiche le quotidien L’Observateur. Selon ce journal, les députés de l’opposition se réclamant du groupe parlementaires des Libéraux et démocrates "ont perturbé hier la réunion d’installation des commissions" parlementaires.
"Le déploiement des forces de l’ordre en nombre autour du périmètre du Parlement n’a pas évité la pagaille à l’intérieur où Aïda Mbodj a administré une correction à son collègue +apériste+ Seydina Fall dit +Boughazelli+", écrit L’Observateur, d’un ton relevant presque de l’anecdote.
"C’était la grande pagaille", estime Walfadjri. "Ceux qui croyaient que l’opposition parlementaire faisait dans la bravade en menaçant de bloquer le fonctionnement de l’Assemblée ont eu tort", mentionne ce journal, à l’appui de sa manchette : "L’opposition bloque Moustapha Niasse", le président de l’Assemblée nationale.
Aïda Mbodj, Me El Hadj Diouf, Mamadou Diop Decroix, Oumar Sarr et Cie "ont empêché, dans une pagaille indescriptible, Moustapha Niasse de procéder à l’élection des bureaux des commissions. Ils disent ainsi non à +une énième forfaiture+ à l’Assemblée nationale", écrit Walfadjri.
Direct Info rapporte des scènes de pugilat entre députés en notant que le Parti démocratique sénégalais (PDS) a retrouvé "ses vieilles habitudes : une opposition guerrière", contribuant à transformer l’hémicycle "en ring au grand dam des militants de la démocratie".
"Au finish, on s’est retrouvé avec des commissions dans lesquelles les partisans de Fada ont été bien représentés au détriment de l’opposition parlementaire qui conteste et réfute l’idée selon laquelle les commissions ont été installées", indique Le Témoin quotidien.
Les députés Modou Diagne Fada et Aïda Mbodj, tous les deux du PDS, ambitionnaient de former le groupe parlementaire de l’opposition, jusqu’à ce que la liste du premier soit avalisée par l’Assemblée nationale, au grand dam de Aïda Mbodj et de la plupart de ses soutiens, dont l’ancien président de la République Abdoulaye Wade.
Mme Mbodj et Cie, "toutes griffes dehors, ont crié, dénoncé au point de réussir leur coup, rappelant au passage que la +forfaiture+ orchestrée par la majorité ne passera pas tant que la consultation de leur groupe parlementaire n’est pas reconnue. Malgré tout, la majorité a finalement installé toutes les commissions", signale Libération.
"Fada remporte la deuxième manche", annonce Sud Quotidien. Il précise qu’Aïda Mbodj, "proposée vainement à la tête du groupe parlementaire des libéraux et démocrates par Abdoulaye Wade, SG national du Parti démocratique sénégalais (PDS), a perdu son fauteuil de présidente de la commission culture et communication au profit d’un pro-Fada, en l’occurrence Mamadou Hadj Cissé".
Parmi les autres sujets traités par la livraison du jour de la presse quotidienne, Walfadjri, à l’image de nombreux autres journaux, annonce que le maire de Dakar, Khalifa Sall, a décidé de saisir la Cour suprême pour annuler le dernier décret présidentiel portant sur la gestion des ordures dans la capitale.
Le gouvernement a annoncé avoir dessaisi de ce domaine l’Entente Cadak-Car, une structure regroupant les agglomérations de Dakar et de Rufisque, au profit de l’Unité de coordination et de gestion des déchets solides (UCG). "Khalifa Sall contre-attaque", constate La Tribune. Le maire de Dakar "engage la résistance", renchérit L’As.
Le Quotidien annonce de son côté que le Sénégal "reste dans le top 10" des "meilleurs réformateurs" dont la liste a été établie par le Doing Business 2016. "9e du dernier classement de ce baromètre de la Banque mondiale, précise Le Populaire, le Sénégal se retrouve au 6e rang pour 2016".
Enquête et d’autres journaux ouvrent sur l’arrestation de quatre présumés terroristes, dont un imam arrêté à Kaolack (centre), deux femmes à Guédiawaye, dans la banlieue dakaroise, et une dernière personne à Khar Yalla. "Le Sénégal sur le qui-vive", affiche Enquête quotidien. "Selon des sources policières, ajoute ce journal, la menace est bien réelle".
L’Observateur note que l’imam arrêté à Kaolack "avait des connexions" avec un autre arrêté à Kolda (sud) "pour apologie du terrorisme". "Avant son arrestation musclée, écrit ce quotidien, les enquêteurs ont perquisitionné toute (sa maison), à la recherche de preuves".