Le Terrorisme et le trafic de Stupéfiants, phénomènes mondiaux actuels, la France et le Sénégal ont initié un plan dénommé « Sahel », en signant un protocole d’accord entre les ministres de l’Intérieur des deux pays, hier vendredi, audit ministère à Dakar. Cette collaboration vise à renforcer la coopération entre les deux pays par l’échange d’informations et le renforcement des moyens humains, techniques et financiers.Pour lutter efficacement contre le terrorisme et le trafic de stupéfiants, qui sont des phénomènes mondiaux, les ministres de l’Intérieur du Sénégal, Abdoulaye Daouda Diallo, et son homologue de la France, Manuel Valls, ont signé, hier au niveau du ministère de l’Intérieur à Dakar, un protocole d’accord. Au sortir de leur entretien à huit clos, les deux ministres de l’Intérieur ont fait conjointement face à la presse.Ainsi, selon Abdoulaye Daouda Diallo, « le deuxième élément de notre entretien de ce matin a tourné autour de la signature du protocole d’accord. Ce protocole vise tout simplement à renforcer cette coopération déjà magnifique », déclare-t-il. Lui emboitant le pas, Manuel Valls déclare que «c’est un document qui vise à rendre solennel ce que nous faisons déjà ensemble, en vue de développer une coopération de très grande qualité dans tous les domaines qui intéressent les ministères de l’Intérieur ».Par conséquent un plan dénommé « Sahel » a été mis en branle par les deux pays. Manuel Valls informe que les deux pays souhaitent « inscrire cette lutte contre le terrorisme dans la cohérence et dans le plan Sahel qui pourra être piloté à partir de Dakar ». Dans la même lancée, le ministre français de l’Intérieur déclare que la France fournira un « attaché régional français de sécurité intérieur qui renforcera les équipes qui sont déjà présentes sur le terrain, ici à Dakar, pour gagner en efficacité dans le domaine du renseignement ».
Ce plan qui vise un échange permanent d’information et la mise en place des moyens techniques, humains et financiers, démontre la complexité de la porosité des frontières sénégalaises. D’ailleurs, vu la longueur des délimitations entre le Sénégal, la Mauritanie et le Mali, Abdoulaye Daouda Diop précise qu’il est impossible d’avoir des hommes pour sécuriser toute la zone. C’est ainsi que, très soucieux de la menace terroriste aux portes du Sénégal, le ministre sénégalais de l’Intérieur Abdoulaye Daouda Diop, explique que dans le protocole « Il y a nécessairement de l’assistance, de l’information et surtout beaucoup d’échanges d’informations », confie-t-il.
Par ailleurs, les deux ministres qui se sont entretenus sur le fléau du trafic de stupéfiants, surtout avec l’avènement du trafic de cocaïne, ont pris des engagements pour «mettre les moyens techniques, humains et financiers pour gagner en efficacité », confie Manuel Valls. Ce qui fait dire au ministre français de l’intérieur que « la France et le Sénégal souhaitent être ensemble à la pointe de ce combat contre ce fléau qui est le trafic de drogue », renchérit-t-il.
Au sortir de la rencontre, le ministre Abdoulaye Daouda Diop et son homologue français, Manuel Valls, se sont rendu au déjeuner offert à l’occasion par le Président de la République, Macky Sall. Dans l’après midi, Manuel Valls a visité l'Ecole nationale de police où il a procédé à la remise de trois véhicules et trois motos aux responsables de ladite école, dans le cadre du projet Fond de Solidarité Prioritaire (Fsp) et du Plan d’Action pour le Terrorisme (Pact).
Il faut, toutefois, rappeler que le séjour du ministre de l’Intérieur français, Manuel Valls, à Dakar, entre dans le cadre du renforcement des services de sécurité dans la sous région. La tournée le mènera par la suite à Abidjan, Nouakchott puis à Bamako.