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Énergie - Prix de l’électricité : Une baisse envisageable avant la fin de l’année

Publié le mercredi 28 octobre 2015 | Le Quotidien

© aDakar.com par DF
Visite du ministre de l`énergie du Dg de la Senelec sur les sites de la société
Dakar, le 29 Juillet 2015 - Le ministre l’Energie et du Développement des énergies renouvelables, Thierno Alassane Sall, et le nouveau directeur de la SENELEC, Makhtar Cissé, ont effectué une visite sur des sites de la société d’électricité. Les deux responsables se sont rendus sur les sites de Bel Air, Hann, Mbao et Cap des biches.

En marge du lancement de la révision des conditions tarifaires de la Senelec pour la période 2017-2019 hier, la Commission de régulation du secteur de l’électricité (Crse) a révélé que le prix de l’électricité pourrait connaître une baisse avant la fin de cette année 2015. Cependant, cela ne sera que «marginal» d’après le directeur général de la Senelec, Mouhamadou Makhtar Cissé, selon qui la boîte a besoin d’investissement pour sortir de sa situation difficile.

La chute du prix de pétrole, effective depuis juillet dernier, pourrait entraîner des répercussions sur le prix de l’électricité au Sénégal. En marge du lancement de la révision des conditions tarifaires de la Senelec pour la période 2017-2019, le président de la Commission de régulation du secteur de l’électricité (Crse), Mamadou Ndoye Diagne, a révélé l’éventualité d’une baisse sur le prix de l’électricité au Sénégal avant 2016. «Avec la baisse du prix du baril du pétrole comme vous l’avez constaté, il n’y a pas eu de compensation de l’Etat lors du dernier ajustement tarifaire de juillet. Ceux qui ont suivi les revenus de la Senelec de l’année 2015 ont bien noté qu’on avait une compensation de pas moins de 80 milliards. Mais du fait de la chute du prix du baril en juillet, je dis peut-être que nous aurons en fin d’année une baisse du prix de l’électricité. Quel que soit le niveau de la baisse, c’est à prendre», déclare M. Diagne.
Cependant, le directeur général de la Senelec, tout en reconnaissant la faisabilité d’une telle éventualité, précise que cette baisse se fera au détriment de cette entreprise nationale. De son point de vue, elle sera marginale, car dit-il, la Senelec traverse une situation difficile. Il faut savoir qu’avec la baisse du prix du baril de pétrole, l’Etat du Sénégal a décidé de supprimer la compensation qu’il versait annuellement à la Senelec et qui se chiffrait à 75 milliards de francs Cfa en 2014. «Le redressement de la Senelec doit se poursuivre parce que c’est une entreprise difficile. Les investissements nécessaires devront être faits. L’objectif prioritaire est d’obtenir un coût de l’énergie pour les entreprises et supportable pour les ménages. Il ne peut être atteint sans ces investissements qui pourront améliorer nos capacités de production avec l’arrivée de nouvelles unités, mais également d’améliorer la qualité du transport et de distribution de nos réseaux d’énergie», soutient Makhtar Cissé.

Des centrales énergétiques en 2017
En outre, le Sénégal devait posséder à l’heure actuelle des centrales énergétiques modernes. Toutefois, les différentes politiques élaborées, notamment durant le régime de Wade n’ont pas eu les résultats escomptés. Aujourd’hui, la Senelec à travers un Plan d’action prioritaire qui va durer 3 ans s’engage à livrer des centrales entre fin 2017 et début 2018. Si tel est le cas, souligne Mouhamadou Makhtar Cissé, la baisse sur le prix de l’électricité sera plus importante que celle envisagée avant la fin de l’année : «La baisse qui va impacter la compétitivité de nos entreprises et supportable pour les ménages, il faudra l’attendre après un effort d’investissement qui pourrait nous permettre d’ériger des centrales énergétiques. On a un plan de redressement qui est en cours. La première phase, c’est sur 3 ans. Cela permettra à la Senelec d’avoir une production suffisante à des prix compétitifs», explique-t-il.