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Le Soleil N° du 15/11/2013

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Lutte contre le chômage : les experts incitent à la culture de entrepreneuriat dans les écoles de formation
Publié le samedi 16 novembre 2013   |  Le Soleil


Moustapha
© Autre presse par DR
Moustapha Guirassy, le directeur général du groupe Iam (Institut africain de management)


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Après le Portugal, l’Afrique du Sud et le Kenya, le Sénégal, à travers l’Institut africain de management, a accueilli, avant-hier, au King Fahd palace, la conférence de la Fondation européenne pour le management et le développement. L’objectif de la rencontre est de soutenir cet établissement dans sa politique de formation qui privilégie un management citoyen et soucieux du social et de l’environnement.L’Institut africain de management (Iam) a accueilli, ce mercredi, la première conférence africaine de la Fondation européenne pour le management et le développement (Efmd), une organisation internationale qui a pour objectif d’élever le niveau de qualité des enseignements dans les grands « business schools ». La conférence, qui a pour thème « Entrepreneurship and management education in africa », entend consolider les efforts de l’Iam pour une formation en management citoyenne, responsable, impliquée, soucieuse du social et surtout de l’environnement pour les générations futures.

C’était en présence du représentant du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et du directeur exécutif d’Efmd, Eric Cornuel. Moustapha Guirassy, le directeur général du groupe Iam, a exprimé tout l’honneur et le plaisir que son Institut a de recevoir, en terre sénégalaise, cette conférence. L’ancien ministre de la Communication a soutenu que l’entreprenariat est un levier pour la création d’emplois mais aussi pour lutter contre le chômage. « Nous avons énormément de défis à relever surtout en matière de chômage, de création d’emplois.

Manque d’innovation

Le vrai levier sur lequel nous devons nous appuyer, c’est certainement celui de l’entreprenariat, l’esprit d’entreprenariat et d’entreprise », a-t-il expliqué, faisant remarquer que l’identité « iamoise » s’est construite en permanence autour de la quête continue de la qualité et de la performance. Les défis actuels de l’enseignement supérieur dans la zone de l’Uemoa, affirment les intervenants, interpellent tous les acteurs, dont l’Etat, les services d’encadrement de l’enseignement supérieur privé… « L’Afrique a des ressources, mais les Africains manquent d’innovation. Il y a aussi la peur du risque qui est un frein à l’entrepreneurship. A l’Iam, nous apprenons à nos étudiants à prendre des risques et à aller dans les pistes de création de valeur », a fait savoir M. Guirassy.

Le groupe Iam, classé première business school en Afrique francophone, compte jouer pleinement son rôle au sein de la plateforme que constitue l’Efmd. Cette école de management envisage de développer des couloirs de collaboration active avec des universités et instituts à des fins de mutualisation et de réplication de bonnes pratiques. Pour ce faire, l’institut compte « former des leaders adossés à l’africanité et préparés aux nouvelles économies vertes et numériques ».

La conférence de cette Fondation, qui regroupe plus de 800 organisations issues d’universités, d’écoles de commerce, de recherche et la consultance, a été l’occasion, pour les experts, de remettre sur la table les priorités du continent. « Le continent africain se débat aujourd’hui encore dans des difficultés aiguës qui ont pour noms pauvreté, épidémies, catastrophes naturelles, analphabétisme, mal gouvernance, chômage. La funeste liste de ce sombre tableau est hélas loin d’être exhaustive. Il nous faut rapidement inverser la tendance en mettant l’accent sur la formation et la recherche », a laissé entendre le directeur de cabinet du ministère de l’Enseignement supérieur, Leroux Dramé, à l’ouverture de la conférence. La résolution de ces problèmes passe, en partie, par le développement d’un enseignement de qualité arrimé aux normes des exigences internationales.

La bonne formation des étudiants africains, ajoutent les intervenants, est aussi un facteur clé de facilitation de leur insertion dans le monde du travail. Le représentant du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, qui a salué la présence du directeur général de l’Efmd, le docteur Eric Cornuel, a avancé que l’idée est de faire en sorte que les diplômés de nos établissements de formation soient suffisamment bien outillés pour mettre en valeur les ressources du milieu, au profit de nos populations. « C’est à cette condition seulement, a-t-il assuré, que nous pourrons, par la formation, contribuer au positionnement de notre continent et impacter concrètement la vie des générations présentes et futures ».

Absa NDONG

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