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Sud Quotidien N° du 16/11/2013

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Conference internationale / après bruzelles: Dakar vitrine de la syndicalisation des femmes
Publié le samedi 16 novembre 2013   |  Sud Quotidien


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Conference internationale / après bruzelles: Dakar vitrine de la syndicalisation des femmes


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Dakar abritera du mardi 19 au jeudi 21 novembre la 2ème conférence syndicale internationale des femmes de la (CSI). Ce sont les cinq principales syndicales de la CNTS, de l’UNSAS, de la CSA, de l’UDTS et de la CNTS FC, qui auront l’honneur de recevoir le gratin du syndicalisme mondial dans une rencontre dont le thème retenu sera la syndicalisation des femmes.

L’organisation d’une élection de représentativité syndicale, la loi sur la parité, la démocratie, la fluidité des rapports entre l’Etat et les syndicats. Tels sont entre autres motifs qui ont permis au Sénégal d’être retenu pour l’organisation de la deuxième conférence mondiale des femmes de la CSI prévue du mardi 19 au jeudi 21 novembre 2013 à Dakar.

En s’exprimant hier, vendredi sur ces questions lors de leur face à face avec la presse, les femmes leaders des organisations syndicales ont eu à dévoiler les motifs et la feuille de route de cette rencontre mondiale. A les en croire, ce sont 300 participantes qui seront attendues lors de cette conférence syndicale internationale (CSI). Mobilisant 176 millions de travailleurs appartenant à 308 organisations syndicales, la conférence internationale syndicale va se dérouler autour du thème: « La syndicalisation des femmes ».

A l’occasion, des sous-thèmes portant sur « Les femmes aux postes de direction », « Travailler et prendre soin des siens », ou encore « les femmes jeunes dans les mouvements syndicaux » seront, évoqués. Expliquant les motivations ayant conduit au choix du Sénégal pour l’organisation de cette conférence, Mme Binetou Yafa, présidente des femmes de la CNTS dira : « les cinq centrales syndicales qui vont organiser la conférence sont sélectionnées parce qu’elles ont eu 86% des voix lors des élections de représentativité. Elles ont des activités communes au niveau de la confédération internationale. Nous ne faisons plus des activités séparées mais, nous travaillons en synergie pour être plus efficaces ».

Néanmoins, « toutes les centrales seront invitées parce que l’émiettement ne va pas dans le sens nos intérêts », rassure-t-elle. Toujours selon Mme Binetou Yafa, « avant le démarrage des travaux, un groupe de travail se penchera sur la condition des travailleurs domestiques pour lesquelles une journée portes-ouvertes sera organisée afin de montrer l’expérience sénégalaise. » En outre ajoute notre interlocutrice, « les violences faites aux femmes et le Sida dans le milieu du travail, l’emploi durable, les revenus décents seront également abordés.»

Dans le même cadre, ajoute-t-elle, « les femmes qui sont dans les instances de décisions seront impliquées pour encourager l’éveil de conscience de sœurs qui ne devraient plus avoir peur de prendre leurs responsabilités en se hissant au plus haut sommet dans les instances de décisions. » Mais, sans doute plus important sera le débat autour de la « Convention 183 » qui « sera développée lors des assises ». L’idée est de plaider pour sa ratification par le Sénégal. Il en sera de même pour la convention 189.

«Si la femme prend trois mois de congé pour la garde de l’enfant, l’homme devrait en prendre autant».

Mme Yafa accompagnée de Mme Ndeye DIakhaté de la Csa et de Mme Diène Ndeye Aissatou Niang de la Cnts / Fc de rappeler : « La convention 183 est relative à la protection de la maternité. Nous avons remarqué que quand elles sont en état de grossesse, les femmes ne peuvent plus faire un certain nombre d’activités dans leur milieu de travail, il faut une loi spécifique qui puisse les protéger en pareille situation. En ce qui concerne les congés de maternité, nous voulons que ce soit des congés parentaux qui concerneront à la fois l’homme et la femme. Si la femme prend trois mois de congé pour la garde de l’enfant, l’homme devrait en prendre autant. »

Enfin, lors de cette conférence, deux expositions phare sont prévues sur le secteur informel et la sensibilité concernant le dépistage du Sida. Evoquant les moyens financiers prévus pour la réussite de l’évènement, Mme Binetou Yafa renseigne que pour les 300 participantes attendues lors de ces rencontres, « un budget de deux cent onze millions est prévu. Il ne reste que quatre vingt millions pour qu’il soit bouclé et l’Etat et les partenaires se sont engagés à dégager ce reliquat. »

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