Les syndicalistes intervenant dans le secteur de l’hydrocarbure avaient vendu la mèche, en dénonçant le fait que la compagnie Total s’était vu attribuer exclusivement les sites d’implantation de stations-services sur l’autoroute à péage Dakar – Diamnadio. Ce faisant, le relais de ces syndicalistes, le député Oumar Sarr, membre de la direction politique de Rewmi, vient de saisir le président de l’Assemblée nationale pour adresser une question d’actualité au gouvernement sur la question.
En tirant la sonnette d’alarme pour dénoncer l’attribution exclusive à la compagnie Total des sites d’implantation de stations-services sur l’autoroute à péage Dakar Diamnadio, les syndicats intervenant dans le secteur de l’hydrocarbure ont sans doute mis la puce à l’oreille du député Oumar Sarr, responsable dans la formation politique Rewmi. Ce dernier vient de saisir le président de l’Assemblée nationale pour une question d’actualité sur la question.
Dans la missive en question dont nous avons reçu copie, Oumar Sarr fait remarquer : «Depuis quelques jours, nous apprenons, à travers la presse et les échanges que nous avons avec les professionnels qui travaillent dans la distribution des hydrocarbures, que l'autorité de l'autoroute à péage a fini de procéder à une concession de sites d'implantation de stations-services à la seule compagnie Total. Le trafic sur l'axe Dakar-Diamniadio, long de 25 km, absorberait journalièrement 15 000 véhicules.»
Or, explique-t-il, avant la construction de l’autoroute, tout le monde se souvient du déguerpissement des stations Elton et Shell qui étaient sur le tracé. Et de poursuivre : «La gestion de l'autoroute, suite à un Partenariat public-privé (Ppp), a été confiée au Groupe français Eiffage via sa filiale Senac Sa». Pourtant, ajoute Oumar Sarr : «Certaines sources disent que l'Etat du Sénégal a mobilisé 193 milliards sur les 380, 2 milliards de son coût.»
C’est pourquoi Oumar Sarr interpelle, après avoir fait savoir n’avoir aucune remarque particulière sur une concession de sites à Total, cette dernière ayant le droit de jouir de la libre concurrence : «Nous aimerions savoir si Total sera l'unique bénéficiaire de cette concession. Si oui, quelles ont été les conditions de la concession ?
Les compagnies évoluant dans le marché de la distribution ont-elles manifesté le désir de s'y implanter ? L'Etat avait-il indemnisé Elton et Shell suite à leur déguerpissement de 2006 ? La société Total est-elle actionnaire dans le groupe Eiffage ?» interroge le député membre de la direction politique de Rewmi.