Le comité des professeurs non affectés continue de camper dans les locaux de la Faculté des sciences et technologies de l’Education et de la Formation (Fastef). Depuis trois jours, il a amorcé une grève de la faim pour exiger leur affectation. Trois d’entre eux fortement affaiblis ont été évacués d’urgence.
Les étudiants sortants de la Faculté des sciences et technologies de l’Education et de la Formation (Fastef) n’entendent pas lâcher prise pour exiger leur affectation. Après les médiations des autorités, les sit-in et le rejet en bloc de la proposition du ministère de l’Education nationale recrutant 1 398 enseignants, soit 590 de plus sur le nombre (808) fixé dans un premier temps, les élèves professeurs en sont à leur troisième jour de grève de la faim à la Fastef. Pour le moment, trois d’entre eux ont été évacués.
«Nous avons fait en sorte que certains d’entre eux soient évacués. Ce matin, on a évacué une personne, plus les deux d’hier. Ils ont été consultés par le médecin. Ce dernier leur a prescrit des ordonnances », a soutenu le Médiateur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). Venu s’enquérir de la situation des élèves professeurs grévistes, Mamadou Ndiaye dit avoir pris l’attache de la « direction des Ressources humaines (Drh) du ministère de l’Education nationale pour éventuellement une rencontre entre les deux parties».
Toujours déterminé, le comité des professeurs non affectés de la Fastef campe sur ses positions et exige que tous les étudiants sortants de la Fastef et des autres écoles de formation soient affectés.
Au regard des différentes positions, le dossier d’affectation des élèves professeurs est encore loin de voir le bout du tunnel. Le gouvernement qui avait limité son offre à 808 professeurs a été obligé de revoir sa copie. Le ministre de l’Education nationale, Serigne Mbaye Thiam, avait ainsi décidé de revoir le nombre à la hausse en le portant à 1 398 élèves professeurs, soit 590 de plus. Pour le reste, 234 et 457 élèves professeurs de la formation payante devront être ventilés dans l’enseignement privé, d’autres remplaceront des professeurs admis à faire valoir de leurs droits à la retraite durant cette année. Cette proposition n’agrée pas les étudiants sortants. Ils exigent tout ou rien.
Pour Saliou Samb, coordonnateur dudit comité, « le combat continue jusqu’à présent. Nous exigeons tout ou rien". Il souligne avoir signifié à l’autorité "qu’il n’est pas question d’accepter cette solution ».
Toutefois, les grévistes de la faim ont décidé, après une médiation pressante des syndicalistes et autres médiateurs, de libérer le bus de la société publique Dakar Dem Dikk (DDD).
« Nous allons libérer le bus maintenant puisque quelques collègues syndicalistes (médiateur) nous ont convaincu de lâcher prise". Il souligne au passage que le ministre ne les a pas contactés.