M. Makhtar Diop, vice président de la Banque Mondiale pour l’Afrique, a demandé lundi à Paris au Sénégal de se mettre sur la trajectoire d’une croissance fondée sur l’absence d’abondantes ressources naturelles.
Selon lui, cette démarche reste de mise « malgré les quelques découvertes annoncées d’or ou de zircon ».
De l’avis du vice président de la Banque, le Sénégal a des avantages comparatifs qui, dans d’autres pays, ont produit des effets positifs durables.
« Un capital humain de qualité, une stabilité politique, de fortes institutions, une capacité de sélection, une bonne gouvernance, une ouverture sur le reste du monde et une grande capacité d’adaptation et de mise en œuvre des politiques économiques sont les caractéristiques des pays qui ont réussi cette transition vers l’émergence », avance M. Diop.
Selon lui, le capital humain est depuis longtemps la principale ressource du Sénégal. A ce titre, il recommande que ce capital demeure le socle sur lequel doit être bâti la croissance.
« Pour atteindre les objectifs du Plan Sénégal émergeant (PSE), il sera essentiel que le coût des facteurs de production soit aligné à ceux des pays concurrents », soutient encore le vice président de la Banque mondiale.
Il a, à ce titre, affirmé que son institution appuiera le gouvernement sénégalais dans la mise en œuvre d’une politique énergétique bien planifiée, privilégiant des coûts de production nettement en baisse.
« Cette stratégie nécessitera, avance-t-il, une recherche active de solutions régionales avec les pays voisins que sont la Mauritanie et la Guinée ».