La réforme institutionnelle visant à ramener de sept à cinq ans le mandat présidentiel, renouvelable une seule fois, "sera d’application immédiate", a affirmé, lundi à Paris, le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall.
‘’Cette réforme ramènera à cinq ans, renouvelables une seule fois, le mandat de sept ans pour lequel j’ai été élu. Elle sera d’application immédiate’’, a-t-il déclaré à l’ouverture du Groupe consultatif 2014 pour le Sénégal, réunissant le pays, ses bailleurs et partenaires techniques et financiers (PTF).
Élu président de la République le 25 mars 2012, M. Sall a rappelé à cette occasion sa volonté de promouvoir, ‘’autant dans les textes que par les actes, une meilleure gouvernance politique, administrative et financière de notre pays’’.
‘’Nous voulons, par une révolution des mentalités et des habitudes, poser les fondements durables de la bonne gouvernance, par une rupture en profondeur dans nos rapports individuels et collectifs avec le service et le bien publics’’, a-t-il indiqué.
‘’Voilà pourquoi, après ma prise de fonction il y a bientôt deux ans, j’ai voulu susciter un nouvel état d’esprit qui fait de la transparence et de la reddition des comptes la quintessence même de la gestion des affaires publiques’’, a ajouté le président Sall.
‘’C’est le sens de la déclaration de patrimoine que j’ai faite après mon élection, et de la réforme institutionnelle que j’ai initiée, pour mettre notre système démocratique aux standards internationaux les plus exigeants, dans la stabilité et la modernité des institutions républicaines’’, a-t-il souligné.
‘’En outre, nous avons engagé un vaste chantier d’assainissement de la gestion des finances publiques’’, a-t-il signalé le chef de l'Etat sénégalais.
Il a précisé les mesures déjà en cours d’exécution, dont l’exploitation de rapports d’audit jusque là restés sans suite, la réactivation de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), la création de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC) et l’adoption du Code de transparence dans la gestion des finances publiques.
S’y ajoute la loi portant déclaration de patrimoine pour les présidents d’institutions, les ministres, les ordonnateurs de dépenses et administrateurs de crédits d’un montant d’un milliard de francs CFA, a relevé le président de la République.
Il a rappelé, dans le même cadre, la réduction et la rationalisation des structures administratives, sans compter l’audit de la Fonction publique et d’autres mesures visant à réduire le train de vie de l’Etat, y compris les dépenses en téléphone et logements administratifs.
‘’Ces mesures devraient générer près de 80 millions de dollars d’économies budgétaires pour l’année 2014’’, a annoncé le chef de l’Etat, avant d’assurer : ‘’Tous les actes posés dans le sens de la sauvegarde du bien public seront poursuivis sans relâche. C’est une option irréversible’’.