Le Sénégal doit travailler à la mise en cohérence de son système de recherche scientifique en vue de l’élaboration de sa politique nationale de recherche qui est encore dispersée, a indiqué, lundi, le ministre de la Culture et du Patrimoine, Abdou Aziz Mbaye.
‘’Il nous faut une cohérence dans notre système scientifique qui est dispersée. La recherche ne va pas passer, si on ne s’organise pas’’, a souligné M. Mbaye, assurant l’intérim du ministre de l’Enseignement et de la Recherche.
Il s’exprimait à l’atelier de sensibilisation et de renforcement des capacités sur la gouvernance de la science, la technologie et l’innovation en direction des parlementaires du Sénégal.
’’Le Sénégal dispose de réelles capacités en matière de recherche, mais, a expliqué M. Mbaye, l’articulation des connaissances et des technologies construites avec les activités socio-économiques s’effectue difficilement’’.
’’Notre système de science, de technologie et d’innovation est marqué par une multiplication de structures sans un véritable plan d’ensemble. Le secteur est placé sous la tutelle de divers ministères’’, a relevé M. Mbaye.
A côté de cette multiplicité des tutelles, M. Mbaye a souligné que ‘’ il y a l’absence d’un document de politique nationale et d’un cadre permettant d’identifier des grandes orientations que doit prendre notre système’’.
’’C’est pourquoi, a-t-il insisté, pour permettre à la science, la technologie et l’innovation de jouer pleinement leur rôle, il faut une politique nationale et un engagement de toute la communauté. La gestion de la mise en cohérence de notre système de recherche implique donc de larges et régulières concertations’’.
C’est dans ce sillage que la directrice du bureau régional de l’UNESCO pour l’Afrique, Ann Thérèse Ndong Jatta a souligné que ‘’nous sommes convaincus que la science et la technologie sont des facteurs déterminants pour le développement durable de la sous-région et de l’Afrique’’.
‘’C’est grâce à la science que les pays africains peuvent construire leur avenir et l’UNESCO est conscient du rôle du parlement qui a une position unique dans la politique de la mise en œuvre des politiques’’, a encore précisé Mme Jatta.
Selon elle, ‘’les députés ont un rôle multifonctionnel à jouer. Pour cela, il est nécessaire que les parlementaires soient bien informés sur la science, la technologie et l’innovation pour apporter leur contribution’’.
Pour la représentante de l’Assemblée nationale et présidente de la commission Education, Jeunesse et Loisirs, Aminata Guèye ‘’les députés doivent être formés pour apporter leur contribution, car la science et la recherche, il ne peut pas y avoir de développement’’.
Pour le représentant du Conseil économique, social et environnemental, El hadji Momar Samb, ‘’tous les pays développés ou émergents ont mis en avant la science et la technologie.
’’Si notre pays a l’ambition de se développer, il ne peut pas en faire l’économie. La science est une question importante et porteuse d’enjeux pour l’avenir’’, a-t-il ajouté.
Cet atelier s’inscrit dans le suivi de l’atelier international intitulé ‘’pour une meilleure gouvernance de la science, de la technologie et de l’innovation (STI) organisé par la division des politiques scientifiques et du renforcement des capacités de l’UNESCO à Paris.