La ministre déléguée française chargée de la Francophonie, Yamina Benguigui, a promis lundi à Paris le soutien de son pays au Sénégal pour une bonne mise en œuvre du Plan Sénégal émergent (PSE), qui vise à conduire le pays à l’émergence, à l’horizon 2035, par une croissance durable de l’ordre de 7% par an, à compter de 2017.
"Vous pouvez compter sur le soutien de la France pour mener à bien ce projet", a-t-elle déclaré à l’ouverture de la réunion du Groupe consultatif 2014 pour le Sénégal, une table ronde avec les bailleurs, par le biais duquel le pays compte mobiliser des financements complémentaires pour la conduite de ses projets de développement.
Se disant convaincue de ce que les résultats attendus seront au rendez-vous de ce Groupe consultatif, Yamina Benguigui a dit que la mobilisation de l’ensemble des acteurs concernés par le financement des projets conditionne les résultats du PSE et constitue "la garantie d’une croissance partagée".
La ministre déléguée française en charge de la Francophonie a rappelé que le Sénégal compte parmi les 16 pays prioritaires de l’aide publique au développement (APD) de la France. Il est aussi l’un des pays d’Afrique subsaharienne bénéficiant le plus du soutien financier français, qui s’inscrit "dans la continuité" de leurs relations de "plus de trois siècles".
Yamina Benguigui a évoqué "des relations très denses fondées sur une tradition de coopération dans les domaines diplomatique, économique et culturel".
Le soutien de la France au PSE va s’inscrire dans le cadre du partenariat signé en septembre dernier par les deux parties, lequel partenariat concerne en priorité le développement durable, le développement humain et la coopération culturelle.
Le PSE est présenté par le ministère de l’Economie et des Finances comme "le référentiel de la politique économique et sociale, sur le moyen et le long termes".
"Œuvrons ensemble pour que ne soit oubliée l’Afrique tranquille ; l’Afrique debout, résiliente et résolument engagée sur la voie de la paix, de la stabilité, de la démocratie et du développement !" a plaidé Macky Sall.
Il a ajouté : "Cette Afrique-là ne veut pas se résoudre à la promesse du continent d’avenir. Elle veut aussi être le continent du présent. Cette Afrique n’est pas une part des problèmes du monde. Elle est une part des solutions aux problèmes du monde. C’est en elle que se reconnait le Sénégal."
"Nous pensons que cette Afrique mérite d’être davantage entendue et soutenue. Nous sommes conscients que la voie combinée de la démocratie et de la croissance accélérée, pour une société solidaire et ancrée dans la bonne gouvernance, est une œuvre de longue haleine", a indiqué le chef de l’Etat.
"Elle (cette voie) nous assigne des devoirs difficiles, parce qu’il y aura toujours des performances à améliorer, des obstacles à lever, des erreurs à corriger, et des remises en cause qui exigeront des réformes. Ces devoirs, nous les assumerons pleinement. Et nous sommes sûrs que c’est la voie obligée du progrès", a-t-il encore dit.
Le Sénégal passe devant le Groupe consultatif de Paris, dans l’objectif de mobiliser auprès des bailleurs une partie des financements nécessaires à la mise en œuvre de ses projets et programmes de développement regroupés au sein du Plan Sénégal émergent (PSE).
Celui-ci vise à conduire le pays à l’émergence à l’horizon 2035, en profitant des bases d’une croissance durable de l’ordre de 7% par an à compter de 2017.
Ses orientations stratégiques concernent trois axes prioritaires, dont un objectif de "transformation structurelle de l’économie, à travers la consolidation des moteurs actuels de la croissance et le développement de nouveaux secteurs créateurs de richesses, d’emplois, d’inclusion sociale et à forte capacité d’exportation et d’attraction des investissements".
L'une des ambitions du PSE est, à terme, de contribuer à améliorer de manière significative les conditions de vie des populations, de contribuer à lutter contre les inégalités sociales, en préservant la base des ressources et en favorisant l’émergence de terroirs viables.
Le PSE vise en définitive à créer les conditions de la paix sociale et d’un plein épanouissement des potentialités, à travers le renforcement de la sécurité, de la stabilité et de la gouvernance, mais aussi la protection des droits et libertés et la consolidation de l’Etat de droit.
Le cadre de réalisation du PSE consiste en un Plan d’actions prioritaires (PAP) quinquennal adossé à des axes stratégiques, à des objectifs sectoriels et à des lignes d’actions, lequel PAP se décline à travers des projets de développement inscrits dans un cadre budgétaire pour la période 2014-2018.