Des professeurs sortants, de la Faculté des sciences et techniques de l’enseignement et de la formation (Fastef), sont passés à la vitesse supérieure, comme promis. Ils ont entamé une grève de la faim depuis mercredi. Ils exigent ainsi d’être affectés par le ministre de l’Éducation nationale Serigne Mbaye Thiam. Selon le chargé de la communication Oumar Kane, ils n’arrêteront pas tant qu’ils n’auront pas gain de cause. ’’C’est la seule solution qui restait. Nous avons tout fait pour que le ministre nous affecte mais en vain. Notre avenir est en jeu. Nous avons d’abord commencé par le dialogue, ensuite les manifestations, mais rien. C’est pour cela que nous avons entamé la grève de la faim car nous sommes prêts à mourir pour notre avenir’’, a dit M. Kane.
Hier, deux grévistes, un homme et une femme, sont tombés évanouis et évacués. Pour le premier jour de grève de la faim, deux élèves professeurs Astou Faye et Birane Ndour ont été évacués aux environs de minuit dans une maison environnante au Point E. ’’Ils étaient très fatigués’’, a expliqué M. Kane. L’une ’’avait jeûné et n’a pas coupé son jeûne à l’heure de la rupture. Mais heureusement, la situation n’est pas grave. Ils sont là aujourd’hui (hier) pour continuer la grève’’, a dit Oumar Kane.
De son côté, le président du comité, Saliou Samb, a estimé que les autorités ne les prennent pas au sérieux. ’’Nous sommes catégoriques, c’est notre dernière cartouche et la décision a été prise à l’unanimité. On arrêtera quand on sera mort ou affecté’’, a martelé M. Samb.
Au-delà de cette grève de la faim, ces nouveaux professeurs ne comptent pas laisser l’administration de la Fastef publier les résultats du concours de cette année. ’’Les résultats du concours ne sortiront pas tant que nous sommes toujours là. Les étudiants en 2e année n’ont pas encore démarré les cours. D’ailleurs le doyen l’a bien compris. Sinon, nous allons perturber les cours tous les jours. Tant qu’on n’a pas reçu les ordres de mission, nous serons toujours ici’’, a-t-il prévenu.
Depuis plus de trois semaines, les profs sortants de la Fastef sont sous tension. Ils exigent leur affectation après être admis à l’examen de sortie de leur formation. Ils sont 234 a être laissés en rade dans le recrutement de cette année.