La Maison d’éducation Mariama Bâ de Gorée a vibré, mercredi dernier, au rythme de la première édition du Festival interscolaire sur la citoyenneté environnementale. Des élèves se sont engagés, à travers la création artistique, à préserver leur cadre de vie.
Les maisons pittoresques et les musées, qui font la particularité de l’Ile de Gorée, ont certainement influé sur la prestation artistique des élèves ayant pris part à la première édition du Festival interscolaire sur la citoyenneté environnementale. Venus d’établissements moyens et secondaires de la ville de Dakar, ils ont présenté un spectacle qui a émerveillé plus d’un. La Maison d’éducation Mariama Bâ a servi de cadre pour abriter cette manifestation.
Dans la cour si calme et si verdoyante de cet établissement trentenaire dont l’impact du temps se lit à travers les murs fissurés et la vétusté des salles de classe, les artistes en herbe ont rivalisé de talent. Le spectacle s’est porté sur le théâtre, la musique et la réalisation de fresques. Le thème principal de ces créations artistiques est axé sur la sensibilisation des concitoyens pour l’adoption d’un comportement environnemental sain. Ainsi, il n’a fallu aux lycéens que le temps d’un après-midi pour s’engager à devenir de véritables « soldats de l’environnement ». Des élèves des lycées Lamine Guèye et John Fitzgerald Kennedy, de la Maison d’éducation Mariama Bâ ont produit des sketches inspirés de la réalité quotidienne et teintés d’humour et de tristesse pour accrocher le public, dans l’objectif de le conscientiser sur les effets désastreux de la destruction de notre cadre de vie.
Dans la catégorie théâtre, le lycée Lamine Guèye et la Maison d’éducation Mariama Bâ se sont brillamment distingués. Quant à la production de fresques, le Cem Scat Urbam, amené par l’artiste peintre Bara Ndiaye, a séduit le jury en remportant le premier prix. A l’initiative du projet « Cercle d’actions citoyennes » et de l’Association des professeurs de français, l’objectif du festival est de sensibiliser sur les problèmes d’environnement par la peinture et la musique, en créant un engouement culturel dans les établissements scolaires de la ville de Dakar.
Les organisateurs ont jugé satisfaisant le déroulement de cette première édition. « Nous sommes satisfaits, parce que beaucoup de lycées ont répondu présents. Ce n’était pas évident, vu le fait que le mois de février est la période choisie pour les compositions dans beaucoup d’établissements », s’est réjoui le coordonnateur de la manifestation, Moustapha Sène. Mieux, a-t-il poursuivi, les élèves se sont bien appropriés la thématique au vu de leurs différentes prestations. Selon lui, l’objectif recherché était de faire en sorte que les élèves soient de véritables acteurs du changement dans le domaine de l’écocitoyenneté. Toutefois, M. Sène espère une plus grande implication des établissements scolaires de Dakar lors de la prochaine édition.
