Les Comités de Développement des Quartiers (CDQ) disposent désormais d'un manuel de procédures. Les missions essentielles de ces structures, leur structuration, leur mode de fonctionnement et une meilleure connaissance de leurs ressources sont passées au peigne fin au cours d'un atelier tenu samedi à cet effet.
C’est un pas de géant qui vient d’être franchi dans les politiques municipales mises en œuvre pour le développement de la commune et le plein épanouissement des populations. Un manuel de procédures des Comités de Développement des Quartiers (CDQ) financé par le Système de Nettoiement et de Valorisation des Déchets Domestiques (SINVAD), un projet municipal, est adopté. «Il est constaté, au bout de 3 ans d’activités, des faiblesses dans le fonctionnement des organes des CDQ.
Pour mieux assoir notre intervention et réaliser des résultats probants, nous avons estimé nécessaire d’instituer un manuel de procédures afin de redéfinir leurs missions et harmoniser leurs interventions à travers une structuration et un fonctionnement conforme à tous les CDQ», a expliqué Yoro Bâ, le coordonnateur du SINVAD.
Dans le document présenté aux participants, l’on a défini le CDQ comme étant «un cadre institutionnel créé par arrêté municipal et regroupant toutes les organisations communautaires de base et groupements d’intérêt économique, les membres de droit et les personnes ressources du quartier». Ses missions principales s’articulent essentiellement autour des «actions d’appui à la commune dans le cadre de la réalisation des actions de développement dans le quartier».
Placé sous l’autorité de la commune, le CDQ est un «cadre de rencontre, de discussion, d’échange et de concertation entre les différents membres pour aboutir à une vision globale et partagée du développement du quartier. Il joue un rôle d’appui conseil, assure la liaison et l’interface entre les citoyens du quartier et le monde extérieur, élabore, propose et exécute un plan d’actions du quartier en phase avec les objectifs du Plan d’Investissement Communal… ».
Pour ce faire, les organes de direction et leurs attributions principales seront déclinés. Il s’agit d’une assemblée générale, d’un conseil d’administration, d’un bureau exécutif et de 5 commissions thématiques en rapport avec les compétences transférées. Ce sont les commissions Environnement/Gestion des ressources naturelles et Développement durable, Finances/Mobilisation des ressources, Information/Sensibilisation/Formation/Communication, Santé/Education/Jeunesse/Culture/Loisirs/Sports et la commission Domaine/Eclairage public/Voirie. Il reste entendu qu’en fonction des spécificités de chaque quartier, l’opportunité d’enrichir ces commissions pourrait être saisie.
Le manuel de procédures indique que les ressources des CDQ sont essentiellement constitués par «les produits des droits d’adhésion, les cotisations des membres, les ressources de la commune, les autres subventions, les activités génératrices de revenus, les dons et legs et toute autres ressources autorisées par la commune». Un compte est ouvert par le bureau exécutif, au nom du CDQ, dans une institution financière de la place, un compte bancaire pour sécuriser les ressources.
Des mécanismes de suivi et de contrôle sont aussi mis en place, ce sera le contrôle interne de la gestion financière et matérielle du CDQ ainsi que l’équipe d’audit du Conseil Consultatif Communal comprenant un élu désigné par le maire, un chef de service régional ou départemental désigné par le maire, un agent technique de la mairie, un responsable représentant la société civile ou la presse et un représentant des projets et programmes de la mairie.
La feuille de route des CDQ étant très clairement définie, tous espèrent que sa mise en œuvre ne souffrira d’aucune difficulté et que les objectifs visés à travers cet atelier de vulgarisation auquel ont pris part des élus, les délégués de quartiers, des chefs de services techniques, des organisations communautaires de base, des ONG et autres associations de jeunes et de femmes, seront atteints.
Pour rappel, le Comité de Développement de Quartier sous sa formule actuelle a été crée en 2009, histoire d’élargir les missions des anciens conseils de quartier