Un nouveau manuel de procédures devant aider à l’harmonisation du mode de fonctionnement des conseils de développement de quartier (CDQ) de Tambacounda, a été présenté samedi à des membres de ces structures qui constituent la cheville ouvrière de la municipalité, surtout en matière de propreté dans certains quartiers.
Les CDQ travaillent dans le cadre du Système intégré de nettoiement et de valorisation des déchets (SINVAD), un projet d’assainissement de la commune bénéficiant de l'appui de partenaires belges et français.
Le manuel de procédures des CDQ a été élaboré les 8 et 9 octobre dernier par les services étatiques que sont le service régional d’appui au développement local (SRADL), les services d’hygiène et de la planification, la DREEC, le service de l’environnement.
L’Agence régionale de développement (ARD), l'ONG Groupe d’action pour le développement communautaire (GADEC), le cadastre, en plus du secrétaire municipal et le coordonnateur du SINVAD, ont aussi participé à la production du document.
‘’C’est un outil permettant d’harmoniser le fonctionnement des CDQ, et de faciliter leur évaluation, à terme’’, a relevé le préfet du département Amadou Bamba Koné.
Il présidait, dans la salle de délibérations de la mairie, un atelier de partage du manuel, à l’intention des auquel avaient pris part près d’une cinquantaine de participants.
Le document de près d’une vingtaine de pages, est composé de 9 titres traitant de l’identité du CDQ, de sa mission, de la composition et des rôles de ses organes, ainsi que de ses ressources, tant humaines, matérielles que financières.
Les titres suivants portent sur l’éligibilité des responsables de CDQ (5), l’adhésion et les sanctions (6), la suspension, la démission et l’exclusion (7), le suivi et contrôle (8) et les dispositions finales.
Les CDQ comprennent trois organes que sont l’assemblée générale, le conseil d’administration de 21 membres au minimum et 29 au maximum, le bureau de six membres, élu pour un mandat de deux ans, renouvelable.
‘’Le manuel de procédures fait partie des outils qui permettent d’identifier le circuit des responsabilités en matière de gestion administrative, comptable et financière, avec les statuts de l’association’’, a expliqué Alassane Guissé, coordonnateur du projet du SINVAD.
Il contribue à ‘’garantir la continuité de la bonne marche des CDQ’’, à la formation des collaborateurs, tout comme il simplifie aussi la tâche de l’encadrement, en établissant une aide au dialogue au sein du CDQ, a-t-il poursuivi.
Dans une plus large mesure, c’est un ‘’apprentissage de la gestion d’un quartier, d’une ville et pourquoi pas d’un pays’’, a soutenu Guissé, par ailleurs secrétaire exécutif du GADEC.
Il relevé que de ces structures de quartier, pourraient sortir de futurs maires, ou responsables d’ONG. ‘’La gouvernance d’un pays, a-t-il dit, commence par la base’’.
Aux termes de ce manuel, ‘’le CDQ est placé sous l’autorité de la commune’’ qu’il appuie dans le cadre de la réalisation des actions de développement dans les quartiers.
Il s’agit d’un cadre d’échanges devant permettre d’aboutir à une ‘’vision globale’’ en matière d’éducation, de santé, de gestion des ressources naturelles, de gestion de l’environnement, de la voirie, de l’éclairage public, d’emploi, de sports, de loisirs, etc.
Le maire Oury Bâ a insisté sur la nécessité pour ces CDQ de transcender les clivages politiques et de s’inscrire dans la durée, quelle que soit l’équipe municipale qui sera en place, afin d’assurer une propreté pérenne dans la ville. Pour ce faire, ils devront se prendre en charge.
Cette année, quatre nouveaux quartiers rejoindront le lot des 11 bénéficiaires de l’appui de la mairie en matériel de nettoiement, dans le cadre du SINVAD, a-t-il annoncé.
De par son contenu, le document insiste sur les principes de démocratie interne, de participation citoyenne, de transparence et de bonne gouvernance.
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