A l’issue du conseil interministériel sur l’alimentation en eau de Dakar et des régions de l’intérieur du Sénégal, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Pape Diouf, a indiqué que plus de 90 milliards de FCfa sont prévus pour résorber le déficit et sécuriser le système d’alimentation en eau de la capitale.
Le Premier ministre, Aminata Touré, a présidé, hier, un conseil interministériel sur la sécurisation du système d’alimentation en eau de Dakar et le programme de construction de 300 forages à l’intérieur du pays. A l’issue de la rencontre, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Pape Diouf, a reconnu que des avancées ont été notées, mais des urgences persistent dans la sécurisation du système d’alimentation en eau de la capitale sénégalaise. « Nous avons vécu une situation inédite durant le mois de septembre et dont les Sénégalais se souviennent encore. Il faudra faire face à cela pour que de pareils évènements ne se reproduisent plus », a-t-il déclaré. Au total, 90 milliards de FCfa sont prévus pour la réalisation de ces ouvrages qui comprennent, entre autres, le programme de dessalement de l’eau de mer, la construction de 300 forages et d’unités de potabilisation.
Pour résorber le déficit en eau à Dakar, Pape Diouf a informé qu’il est prévu la construction d’une dizaine de forages et le dessalement de l’eau de mer pour diversifier les sources d’alimentation. Autant de raisons qui, selon lui, ont justifié la mise sur pied du programme de dessalement de l’eau de mer. Ce projet, a-t-il révélé, a déjà reçu beaucoup de propositions et d’ici à la fin du mois, le gouvernement saura avec qui traiter pour sa mise en œuvre. En 2016, a avancé le ministre, l’unité de dessalement pourrait être réalisée pour faire face au déficit annoncé. Si rien n’est fait en 2014, a averti le directeur général de la Sénégalaise des eaux (Sde), Mamadou Dia, « on aura un déficit de 14.000 m3 qui passera à 35.000 m3 et à 150.000 m3 en 2017 et en 2025 ». Selon lui, le programme de dessalement de l’eau de mer dont les premières estimations sont arrêtées à plus de 40 milliards de FCfa permettra de disposer de 50.000 m3 d’eau qui vont couvrir la demande jusqu’à 2021. A cette date, a-t-il avancé, un autre programme de la Sones prendra le relais. Concernant la construction de 300 forages à l’intérieur du pays, M. Diouf a précisé que 82 ont été déjà réalisés en 2013 pour un montant évalué entre 5 et 6 milliards de FCfa. Le reste sera construit dans les 4 ou 5 prochaines années. En 2014, a annoncé le ministre de l’Hydraulique, 78 ouvrages de captage, dont 13 unités de potabilisation, seront construits. « Si nous continuons à ce rythme, avec l’appui des partenaires au développement, je crois qu’à la date fixée, nous aurons bouclé ou fait plus que ce qui est prévu pour que ces disparités en alimentation en eau qui existent à l’intérieur du pays soient éradiquées et que les Sénégalais, là où ils se trouvent, puissent accéder à une eau potable », a-t-il affirmé. Le coût de ces différents ouvrages est estimé à 45 milliards de FCfa. Pour le directeur général de la Sde, le Sénégal, à travers ce programme hardi en matière de distribution d’eau en milieu urbain et rural, sera au rendez-vous de l’évaluation sur les Omd en 2015.
7 milliards de FCfa pour la défluorisation de l’eau dans les régions du centre
Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a annoncé que 7 milliards de FCfa sont prévus pour la potabilisation de l’eau dans les régions du centre du pays. « Il y a un problème de potabilisation de l’eau dans les régions du centre où la ressource est salée à cause du fluor », a reconnu Pape Diouf, soulignant qu’un programme a été initié dans ce sens avec les partenaires au développement. D’ailleurs, Mamadou Dia, le directeur général de la Sénégalaise des eaux (Sde), a informé que la station pilote construite à Thiadiaye a déjà donné d’excellents résultats.