En 2010, la facture pétrolière du Sénégal équivalait à 40,4% des recettes d’exportation. Pour alléger cette charge, le gouvernement veut promouvoir les énergies renouvelables. C’était l’objet, hier jeudi, à Dakar, d’un atelier portant sur la « mise en œuvre de la loi sur les énergies renouvelables au Sénégal».
La facture pétrolière pèse lourd sur les finances publiques. Rien que pour l’année 2010, l’Etat du Sénégal a déboursé l’équivalent de 40,4% de ses recettes d’exportations déjà mal en point. Face à ce constat très alarmant, le gouvernement est résolu à inverser la donne, en promouvant les énergies renouvelables. L’ambition est ressorti de l’atelier clôturé hier jeudi à Dakar, sur l’«Etude sur la mise en œuvre de la loi sur les énergies renouvelables au Sénégal» en vue de l’application des textes législatifs et règlements adoptés par le Sénégal et de l réduction de la dépendance du pays vis-vis de l’extérieur.
C’est dans cette optique que le gouvernement, à travers l’Agence Nationale pour les énergies renouvelables, promeut l’électrification par voie solaire photovoltaïque, d’infrastructures solaires et sanitaires dans 1 000 villages isolés et localités périurbaines, de même que la généralisation d’installation de 35 000 lampadaires solaires sur le territoire national.
«Le gouvernement se fixe comme objectif d’atteindre un taux d’indépendance en énergie commerciale d’au moins 15% d’ici 2025. Ce, grâce à l’apport des énergies renouvelables et des biocarburants», a indiqué Ibrahima Naine, directeur de l’électricité.
Toujours selon M. Niane, «en vue d’atteindre l’objectif de 20% de la puissance installée, des contrats d’achats d’énergie ont été signés par la Société Nationale d’Electricité du Sénégal (Senee) avec des promoteurs privés pour une capacité en solaire et en éolienne de 150 MW à installer d’ici 2017».
Par ailleurs il a indiqué que: «Le Sénégal dispose d’énormes atouts en matière d’énergies renouvelables, avec un fort ensoleillement estimé à 3000 heures par an sur pratiquement tout le pays et un régime de vents satisfaisant sur la bande côtière nord».
Toutefois, il a signalé que l‘exploitation de ces avantages «reste à l’état embryonnaire avec une puissance photovoltaïque installée de l’ordre de 4 MW et celle quasi nulle des installations éoliennes».