A quelques heures de la clôture des candidatures à la présidence de la FIFA, prévue ce lundi soir, il y a comme une impression que toutes les grandes confédérations veulent présenter un candidat dans la course à la tête de l’instance dirigeante du football mondial.
Avec les candidatures, ce lundi, du secrétaire général de l’UEFA, Gianni Infantino, et du président de la Confédération asiatique de football (AFC), Salman ben Ibrahim Al-Khalifa, c’est comme si ces deux confédérations ne voulaient pas manquer ce rendez-vous.
Concernant celle du SG de l’UEFA, le site du quotidien sportif français l’Equipe rapporte que c’est le plan B de la confédération européenne, après la suspension de Michel Platini et de sa candidature.
"Gianni Infantino va se présenter à l’élection présidentielle après en avoir discuté la semaine dernière avec le Français (Michel Platini). Selon de nombreuses sources et notamment Press Association, le comité exécutif de l’UEFA l’a décidé ce lundi lors d’une visioconférence d’urgence après en avoir débattu toute la journée de vendredi", écrit le site spécialisé.
"Polyglotte reconnu, avocat de profession, Infantino aurait même déjà rencontré des officiels de la fédération asiatique (AFC) à Doha. Si Michel Platini pouvait finalement se présenter, il annulerait sa candidature. Dans le cas contraire, cela permettra à l’instance dirigeante du football européen d’avoir un candidat sérieux et, au pire, un moyen d’influer sur l’élection", poursuit le site spécialisé.
Si la Confédération africaine de football (CAF) n’a pas encore donné son quitus à l’homme d’affaires sud-africain Tokyo Sexwale, compagnon de cellule de Nelson Mandela à Robben Island, ce dernier fait désormais partie des dirigeants ayant présenté sa candidature.
Le Sud-africain qui a travaillé pour la lutte contre le racisme pour la FIFA, pourrait bénéficier du soutien de la Fédération allemande de football selon plusieurs médias.
Le Prince Ali de Jordanie, finalement, ne sera pas le seul candidat asiatique, puisque le président de l’AFC, Cheikh Salman, ancien soutien de Michel Platini, a décidé de plonger.
Le Trinidadien David Nakhid est aussi sur la ligne de départ pour l’Amérique et les Caraïbes dont beaucoup de dirigeants sont dans la ligne de mire de la justice américaine.
Dans la course à la présidence de la FIFA, le Français Jérôme Champagne, ancien SG de l’instance mondiale qui a quitté la structure en janvier 2010, tentera de jouer la carte de celui qui va unifier le football mondial divisé entre les intérêts des confédérations. Champagne a l’avantage d’être très connu dans le monde du football.
Si la prospère UEFA décide de présenter un candidat pour défendre ses intérêts, on ne voit pas pourquoi des structures comme la CAF n’iront pas groupés pour peser dans la balance, si l’on sait que la plupart des pays de l’instance africaine bénéficient des PAF (Programme d’assistance financière et les programmes de développement).
Le Nigérian Segun Odegbami, vainqueur de la CAN 1980, de même que le Brésilien Zico, qui ont émis leur intention de se porter candidats, doivent obligatoirement avoir le soutien de cinq fédérations affiliées à la FIFA pour que leur candidature soit avalisée.
Ces candidats n’ont certainement pas pu obtenir le quitus du Comité électoral pour n’avoir pas réussi à présenter le parrainage d’au moins cinq fédérations nationales.
La CAF et l’UEFA, avec chacune 54 fédérations membres, sont les confédérations qui détiennent le plus de voies.
L’élection à la présidence de la FIFA aura lieu le 26 février prochain, si les candidatures sont clôturées ce lundi.