Dans l’étude du Fonds monétaire international (Fmi) pour le compte de l’année 2015, le Sénégal est classé 25ème parmi les pays les plus pauvre au monde.
Le Fonds monétaire international (Fmi) a publié la liste des 25 pays les plus pauvres de la planète. Parmi ces pays figure le Sénégal qui occupe la 25ème place, avec moins de 1000 dollars par habitant, (934,6 dollars) au compte de l’année en cours. En clair, le Sénégal fait parti des pays qui produisent moins de richesses dans le monde. En 2014, le Produit intérieur brut (Pib) par habitant du Sénégal était de 1079 dollars. Ce classement de l’institution financière internationale est fait sur la base du Pib par tête d’habitant mais inclut également la parité du pouvoir d’achat qui prend en compte le coût de la vie et l’inflation dans chaque pays.
Avec un Pib par habitant de 934,6 dollars en 2015, soit près de 3 fois le produit intérieur brut par habitant du Burundi (dernier du classement, avec 315,2 dollars), le Sénégal boucle la liste des 25 pays les plus pauvres et fait désormais partie des pays qui produisent le moins de richesses dans le monde. Selon la liste publiée, le continent africain a battu le record en matière de pauvreté. Et, parmi ces pays, figurent 11 Etat de l’Afrique de l’Ouest. En tête du peloton, il y a le Burundi (315,2), la République centrafricaine (338,7), le Malawi (352,7), la Gambie (384,2), suivi de Madagascar 392,6.
ACCES AUX FIANCEMENTS AGRICOLES : La BAD annonce des crédits spéciaux
La Banque africaine de développement (Bad) s’engage à mettre en place des fonds de crédits spéciaux assouplissants et à longues échéances pour accompagner les agriculteurs africains. C’est ce qu’a indiqué, vendredi dernier, Akinwumi Adesina, président de la Bad, lors de la cérémonie de clôture de la conférence sur l’agriculture en Afrique, tenue du 21 au 23 octobre 2015, à Dakar.
Les banques centrales africaines vont créer des fonds spéciaux pour permettre aux agriculteurs d’avoir accès aux crédits à des taux d’intérêt bonifiés et aux prêts agricoles à long terme, assortis d’échéances plus longues. L’annonce a été faite, vendredi dernier, à Diamniadio, par le président de la Banque africaine de développement (Bad), Akinwumi Adesina, à la cérémonie de clôture de la conférence de haut niveau sur l’agriculture et l’agro-alimentaire, tenue du 21 au 23 octobre 2015. Le but était de d’examiner et de valider une feuille de route pour la transformation de l’agriculture africaine.
A cet effet, le président a indiqué que «les banques centrales en Afrique créeront des fonds spéciaux, pour permettre aux agriculteurs d’avoir accès, tant aux crédits à des taux d’intérêt bonifiés, qu’aux prêts agricoles à long terme, assortis d’échéances plus longues». A la lumière des différentes résolutions prises lors de cette rencontre de Dakar, le président de la Bad a plaidé en faveur d’un déploiement de financements en faveur de l’agriculture et de l’agro-industrie, via des fonds de placement privés, et la mobilisation des fonds souverains et des fonds de pension, afin de soutenir les besoins de financement à long terme du secteur agricole. Par ailleurs, il a été retenu la mise en place de systèmes de financement sur récépissé d’entrepôt et de bourses agricoles, notamment «les bourses agricoles régionales».
Cette rencontre, sur initiative de la Bad, a enrôlé près de 500 participants dont plusieurs ministres en charge de l’Economie, de l’Agriculture et du Commerce. Etaient aussi présents au conclave de Dakar, des gouverneurs de Banques centrales, des universitaires, des chefs d’entreprise, des représentants d’organisations paysannes, entre autres participants.
CREDITS AGRICOLEs AUX FEMMES : La Bad met 3 milliards de dollars sur la table
Convaincu du poids de la femme dans le Produit intérieur brute (Pib), la Banque africaine de développement (Bad) entend dégager un financement de 3 milliards de dollars pour soutenir les femmes productrices et agricultrices en Afrique. C’est ce qu’a indiqué, Akinwumi Adesina, président de l’institution financière multinationale africaine. «Nous avons pris l’initiative de réaliser un financement de 3 milliards de dollars pour soutenir les femmes agricultrices, productrices et transformatrices en Afrique», a-t-il déclaré vendredi dernier à la cérémonie de clôture de la conférence sur l’agriculture africaine tenue, à Dakar du 21 au 23 octobre.
D’un montant de 3 milliards de dollars, ce financement «est exclusivement destiné aux femmes productrices et à toutes les installations industrielles agricoles appartenant aux femmes», a précisé le président de la Bad. Toutefois, le président de la Bad a beaucoup insisté sur les «mesures correctives» prises au cours de la rencontre de Dakar, qui visent, selon lui, à accroitre le niveau de financement du secteur agricole sur le continent africain.
MAUVAIS RANG DU SENEGAL DANS LE CLASSEMENT DES PAYS PAUVRES : Le gouvernement «accuse» le dollar
Le classement du Sénégal au rang des pays les plus pauvres de la planète dans l’étude du Fonds monétaire international (Fmi) n’agrée pas le gouvernement. Dans un communiqué rendu public hier, dimanche 25 octobre, le gouvernement justifie la mauvaise posture de notre pays par les fluctuations du dollar.
«Entre 2014 et 2015, le taux de change du dollar est passé, d’une moyenne de 494 FCFA à 588 FCFA, soit une appréciation de 19,2%. Cette forte appréciation du dollar par rapport à l’euro, monnaie à laquelle le FCFA est arrimé, fait que notre PIB nominal par habitant, exprimé en dollar courant, baisse, même s’il a augmenté très fortement en francs CFA». C’est le gouvernement du Sénégal qui apporte ainsi ses précisions pour une «meilleure appréciation» du classement de notre pays dans le top 25 des plus pauvres de la planète par la Fmi.
Dans un communiqué signe par son porte-parole, il est relevé que «le Pib par tête est passé de 553.849 F Cfa en 2014 à 567.758 F Cfa en 2015, soit une progression de 2,5%. Dès lors, la vraie appréciation des performances de notre économie doit s’appuyer sur des données en monnaie locale». Fort de cela, argumente la source, «pour annihiler l’impact du taux de change dans le calcul du Pib par habitant, il est plus pertinent de prendre en considération le Pib par habitant en parité pouvoir d’achat (Ppa), une autre variable économique que le Fmi a également calculée et publiée dans le tableau, pour laquelle les performances du Sénégal sont largement plus favorables».
En réalité, poursuit-on dans la note «le Pib en parité pouvoir d’achat (Ppa) démontre une nette progression du Sénégal dont le taux de croissance réel devrait se situer à 2.1%, ce qui nous place en milieu de tableau devant des pays importants, démontrant ainsi que le processus de rattrapage et de convergence de notre économie est en marche». Toutefois, il est fait mention, dans le document, que «les chiffres à mi-mandat confirment que notre pays est sur la bonne voie, grâce notamment à la mise en œuvre effective du Plan Sénégal Emergent. Ainsi, la croissance du Pib en termes réels est passée de 1,8% en 2011 à 4,4% en 2012 ; puis à 3,5% en 2013 et à 4,7% en 2014, dans un contexte de réduction significative du déficit public de 6,7% du PIB en 2011 à 5,1% en 2014».
Engagé dans une dynamique de redressement économique grâce au Plan Sénégal Emergent, le gouvernement dit s’inscrire dans une logique visant à renforcer la croissance économique. A ces mesures s’ajoutent le Programme National de Bourse de Sécurité familiale (Pnbsf), de la Couverture Maladie Universelle (Cmu) et du Programme d’Urgence de Développement Communautaire (Pudc), et la transparence. En définitive, «l’économie sénégalaise est sur une bonne trajectoire de croissance avec un taux attendu à plus de 5% en 2015 et projeté à 6% en 2016, ce qui fera de notre pays l’une des économies les plus dynamiques, qui s’éloigne de la pauvreté, d’année en année, grâce au Plan Sénégal Emergent».