Le Grand parti Suxali Sénégal est lancé en grandes pompes. Son fondateur et président a procédé, hier, dans un hôtel de la place au lancement de ladite formation politique. L’ex-numéro deux de Moustapha Niasse n’a pas fait dans la langue de bois pour s’attaquer au plan Sénégal émergent.
C’est désormais officiel. Le Grand parti a fait sa rentrée politique. Plébiscité par une pléthore de militants à présenter sa candidature pour la prochaine élection présidentielle, Malick Gackou a différé sa réponse. Devant cette foule acquise à sa cause, l’ex-numéro 2 de Moustapha Niasse a promis de répondre le moment venu. Toutefois, les militants floqués des couleurs rouge et blanc ont scandé «Gackou président». Le sigle du parti «Gp» montre que l’ambition du Grand parti serait de postuler à la prochaine présidentielle.
Dans son speech, le patron du Grand parti n’a pas fait dans la langue de bois pour s’attaquer à la gestion du pays par le Président Macky Sall et son régime. Gackou trouve que le Sénégal est marqué par une précarité sans commune mesure et un chômage endémique des jeunes. Sous ce rapport, l’ex-numéro 2 de Moustapha Niasse persiste et signe : «Le Plan Sénégal Emergent (Pse) ne viendra pas à bout de la précarité des jeunes et des femmes». Le président du Grand parti estime que le Sénégal s’enlise vers un endettement chronique par le Pse qui va renforcer encore l’endettement du pays. C’est fort de ce constat que le Grand parti a profité de cette occasion pour exposer son mémorandum. Un mémorandum «alternative crédible» pour permettre, d’après Malick Gackou, au Sénégal d’atteindre le développement. Ce mémorandum propose des ruptures avec une stratégie nationale de gouvernance économique et sociale axée «prioritairement sur le développement humain, la solidarité et la défense des valeurs afin de préserver les intérêts économiques et la protection du modèle social».
Dans la présentation de son mémorandum, le Grand parti se veut un parti rassembleur de toutes les forces vives et entend leur ouvrir la perspective d’un avenir plus prometteur. Ce parti compte s’appuyer sur une justice sociale, une gouvernance politique et une gouvernance sociale. Egalement, le Grand parti entend promouvoir l’égalité des chances et l’équilibre entre les aspirations des générations actuelles et les droits des générations futures. Né des flancs de l’Alliance des forces de progrès, le Grand parti est une formation d’obédience sociale-libérale. Malick Gackou et ses camarades de parti ont une vision pour construire «une économie moderne, prospère, résiliente et prospère» sur la base d’une stratégie de développement comprenant des objectifs à moyen et long termes qui seront soumis au débat parlementaire et avec la société civile.