Le ministre sénégalais de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Papa Abdoulaye Seck, a plaidé, vendredi à Dakar, pour la mise en place d’un "actionnariat rural" visant "la métamorphose du secteur agricole africain".
"Ce qu’il faut maintenant, ce n’est plus un partenariat, mais un actionnariat rural dynamique pour la prise en charges des grands défis du secteur agricole africain. L’actionnariat rural est beaucoup plus performant", a notamment dit Papa Abdoulaye Seck.
Le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural s’exprimait à Diamniadio (27 km à l’est de Dakar), lors de la clôture d’une conférence "de haut niveau" de la BAD sur l’agriculture et l’agro-alimentaire.
Selon Papa Abdoulaye Seck, l’actionnariat rural "permettra de procéder à une profonde métamorphose de l’agriculture du continent africain".
Il a aussi plaidé pour la mise en place de mécanismes de stockage et de conservation des productions agricoles. "Cela ne sert à rien d’avoir des surplus de production que nous ne pourrons pas conserver. Les pertes post-récoltes sont énormes en Afrique", a fait observer le ministre sénégalais.
M. Seck, ancien directeur général de l’Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA), a par ailleurs insisté sur la nécessité de développer la recherche pour une bonne formation et un encadrement des acteurs de l’agriculture.
"L’Afrique ne dispose que de 70 chercheurs pour un million d’habitants. La France a 4.100 chercheurs pour un million de personnes et le Japon en a plus pour le même nombre de personnes", a-t-il fait remarquer.
A l’initiative de la Banque africaine de développement (BAD), ce rendez-vous de haut niveau sur l’agriculture et l’agro-alimentaire a enregistré près de 500 participants dont plusieurs ministres chargés de l’Economie, de l’Agriculture, du Commerce.
Il y avait aussi des gouverneurs de Banque centrale, des universitaires, chefs d’entreprise, des représentants d’organisations paysannes, entre autres participants.