Après Me Aïssata Tall Sall du Parti socialiste (Ps), Mouhamadou Mbodj du Forum civil et Mamadou Mbodj du M23, un autre ''assisard'' est monté hier au créneau pour s'ériger en bouclier pour la défense du Pr Amadou Makhtar Mbow. Il s'agit du leader de Bés du Ñakk, Mansour Sy Djamil, qui «exhorte le président de la République à faire fi des positions partisanes et tonitruantes venant surtout de son propre entourage, pour ne privilégier que l’intérêt de la nation sénégalaise toute entière».
Dans une déclaration parvenue hier à EnQuête, Bés du ñakk se déclare totalement en phase avec la CNRI sur la réduction du mandat présidentiel de 7 à 5 ans, et se dit convaincu que ''dans l’intérêt supérieur du Sénégal, le président de la République ne devrait plus être chef d’un parti politique'', selon une «vision (…) conforme avec la Charte de gouvernance démocratique et avec les conclusions des Assises nationales, auxquelles le président de la République Macky Sall avait souscrit sans réserve''.
L'occasion d'ailleurs de rappeler à Macky Sall «sa promesse faite aux Sénégalais de raccourcir son mandat de 7 à 5 ans, vu qu’aucun acte concret n’est encore posé dans ce sens après bientôt 2 ans de magistrature».
Par ailleurs, le directoire politique de Bés du Ñakk s'est offusqué du ''blocage'' de son récépissé par le pouvoir. Selon Djamil et ses camarades, la demande de reconnaissance de leur parti déposée à la préfecture de Dakar depuis le 7 mai 2013 a traversé toutes les étapes d’enquête de police sans jamais trouver un écho favorable. Face à cette lenteur, ''le ministre de l'Intérieur ne cesse de répéter (…) que le Président Macky Sall en personne lui aurait même donné des instructions fermes pour délivrer au dit parti son récépissé''.
Mais ''depuis lors, rien n'y fait'', regrette-t-il. Et aucune crédibilité n'est conférée à cette version «car (…) le ministre Diallo (n'est pas) suffisamment courageux pour refuser d’exécuter une directive du président Sall». «Ou bien le ministre bloque sciemment le dossier de Bés du Ñakk pour des raisons qui lui sont propres, ou bien c’est du président Macky Sall lui-même que vient l’instruction.»