Les ouvrages de retenue d’eau et de digues anti-sel réalisés par le projet de Bassins de rétention et valorisation de forages (BARVAFOR) dans la région de Fatick (ouest) devraient permettre la pratique d’activités agricoles en hivernage comme en contre-saison, a constaté l’APS.
"Dans la région de Fatick, nous avons inauguré quatre ouvrages
qui sont constitués de digues anti-sel et d’ouvrages de retenue d’eau", a dit Dogo Seck, secrétaire général du ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural.
Il procédait lundi à l’inauguration des ouvrages du site de Bakhala, à Djilor Djidiack (Fimela) et Keur Ayip Ka (Toubacouta), dans le département de Foundiougne.
Selon M. Seck, "l’inauguration de ces ouvrages s’inscrit dans le cadre de l’excellent partenariat entre le Royaume de Belgique et la République du Sénégal. Un partenariat exemplaire qui se traduit de manière concrète par des ouvrages. C’est extrêmement important pour le développement de l’agriculture".
"Pour faire de l’agriculture, il faut de l’eau et la région de Fatick est caractérisée par une contrainte majeure, c’est la salinité des terres", a souligné le secrétaire général du ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural.
La réalisation des digues anti-sel permet de "rendre disponible des terres pour la pratique de la riziculture qui est une vocation naturelle de cette région", a-t-il signalé.
Dans le cadre de la mise en œuvre du Plan Sénégal émergent (PSE) et de son volet agricole, a poursuivi M. Seck, il est attendu des zones autres que la vallée du fleuve Sénégal, une contribution de l’ordre de 40% à l’atteinte de l’objectif national de l’autosuffisance alimentaire.
Les digues de retenu d’eau construites à Keur Ayip Ka, dans la commune de Keur Samba Gaye, vont contribuer à la pratique de l’agriculture en hivernage comme en contre-saison, de manière à ce que "l’agriculture soit pratiquée douze mois sur douze pour faire la riziculture, le maraichage, donc pour diversifier l’agriculture, générer des revenus", a-t-il fait valoir.
"Il est attendu de ces ouvrages la possibilité de faire de
l’irrigation en toute saison. En saison des pluies, nous mobilisons des ressources en eau qui permettent après l’hivernage de pouvoir s’adonner à des cultures de contre-saison", a de son côté souligné Aly Sané Niang, coordonnateur national du projet de Bassins de rétention et de valorisation de forages (BARVAFOR).
"Avec les bassins que nous réalisons dans cette première
phase, nous mobiliserons plus de 11 millions de m3 d’eau", ce qui représente "un important potentiel de valorisation après la saison des pluies", a-t-il relevé
"Au Sénégal, les producteurs ne s’adonnaient à l’agriculture
que trois mois sur douze et dans ces conditions, il sera difficile d’atteindre les objectifs de développement agricole", a-t-il dit.
Le projet BARVAFOR "est très bien parti pour jouer sa partition dans l’atteinte des objectifs d’autosuffisance alimentaire dans ce sens que 80% de nos ouvrages sont en phase de finalisation et avant la fin de l’année 2015, on aura 27 ouvrages de retenue et de digues anti-sel qui seront à la disposition des populations dans les cinq régions du bassin arachidier", a souligné son coordonnateur national.
"Pour cela, a ajouté M. Niang, il faudra leur apporter tout l’appui nécessaire pour optimiser au mieux les ouvrages que nous mettons à leur disposition et pour cela, nous développons des partenariats qui peuvent apporter un plus par rapport à la gestion de ces ouvrages".
Le projet BARVAFOR, démarré en 2011, devrait prendre fin en septembre 2016, "mais on attend une prolongation d’au moins un an pour pouvoir finaliser l’ensemble des ouvrages", a-t-il rappelé, précisant que "c’est un projet de 7, 2 00 milliards de francs CFA d’investissements" financés par le Royaume de Belgique, "avec une contribution de l’Etat du Sénégal à hauteur de 5%".