Exclu du Pds par Me Wade et cie: Fada refuse de capituler #aDakar

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Exclu du Pds par Me Wade et cie: Fada refuse de capituler

Publié le mardi 20 octobre 2015 | Sud Quotidien

© Autre presse par DR
Modou Diagne Fada a été exclu du Parti démocratique sénégalais

Le président du groupe parlementaire des Libéraux et démocrates, Modou Diagne Fada, exclu du Parti démocratique sénégalais (Pds), ne compte pas mener son combat hors de la formation politique d’Abdoulaye Wade. Face à la presse hier, et après la réunion du groupe dit des réformateurs chez Fada, tenue samedi, le porte-parole des frondeurs, Massamba Thioro Sall a réitéré la détermination de son groupe à mener la refondation du parti en convoquant un congrès.

Décidément, l’on peut dire sans risque de se tromper que Modou Diagne Fada, président du groupe parlementaire des Libéraux et démocrates, est un «jusqu’auboutiste».

En effet, même évincé du Parti démocratique sénégalais (Pds), par le Secrétariat national, sur proposition de la Commission de discipline, le responsable libéral de Darou Mouhty n’est pas prêt à laisser libre cours à ses détracteurs au sein de la formation politique de l’ancien président de la République, Abdoulaye Wade. Cela, même si c’est sur instruction de Wade que ladite commission s’est réunie pour étudier le «cas Fada», suite à sa présentation à l’Assemblée d’une liste parallèle à celle déposée par Oumar Sarr, sur proposition du secrétaire général national.

Face à la presse, à la sortie de leur réunion tenue dans l’après-midi du samedi 17 octobre dernier, chez le chef de file des réformateurs, Massamba Thioro Sall, porte-parole des frondeurs a indiqué qu’ils ne sont pas prêts à quitter la barque libérale. Pour cause, il a fait savoir que les «pro-Fada» sont majoritaires dans le parti.

Pour ce faire, M. Sall a informé que «nous (réformateurs) allons entreprendre une tournée nationale et expliquer aux militants ce qui se passe. Le dernier mot leur revient, c’est à eux de prendre les décisions, parce que l’on ne peut pas être dans un parti et ne pas dire ce que l’on pense». Qui plus est, poursuit-t-il, «tout ce que nous disons dans le mémorandum, c’est que nous devons donner la parole aux militants pour qu’ils donnent leur avis».

Par ailleurs, pour faire face à leurs détracteurs, et ainsi éjecter Oumar Sarr de son poste de secrétaire général national adjoint et de coordonateur du Pds, Fada et compagnie comptent organiser un congrès. Selon toujours le porte-parole des «rebelles», «on va aussi convoquer un congrès, parce que nous pouvons le faire, on peut réunir les deux tiers des coordinateurs». Et de poursuivre, «durant ce congrès, nous allons introduire des nouveautés, le poste de Coordinateur ne sera plus désigné mais voté».

Toutefois, les «réformateurs» ont réitéré leur attachement à leur secrétaire général national, non moins père fondateur du Pds, Abdoulaye Wade. Pour eux, il n’est pas question de contester la légitimité de leur mentor.

A en croire M. Fall «s’il (Wade) veut rester Secrétaire général, nous le reconduirons, mais pour ce qui est du reste du bureau, il faudra changer ceux qui sont là depuis 2012 et qui n’ont rien gagné». Concernant les accusations portées à leur encontre, notamment leur absence dans la lutte pour la libération de Karim Wade, les frondeurs ont indiqué qu’ils ont toujours soutenu la candidature du fils de Wade. Mieux, selon eux, ils le soutiendront si toutefois il sort de prison.