La bonne gestion des ressources publiques est une exigence majeure en Afrique en raison du gap énorme que le continent doit combler en vue de son développement, a soutenu vendredi à Saint-Louis, Oumar Ndiaye, président de Chambre à la Cour des comptes.
’’La bonne gestion des ressources publiques est partout dans le monde une exigence, mais elle l’est davantage en Afrique en raison du gap énorme que le continent doit combler pour se développer (…)’’, a-t-il notamment déclaré.
Le magistrat à la Cour des comptes intervenait lors d’un atelier d’information et de sensibilisation des gestionnaires et autres ordonnateurs de dépenses publiques et membres de la société civile des régions de Louga et de Saint-Louis.
’’Nous avons intérêt à cultiver l’efficacité dans la gestion de l’argent publique étant dans un pays à ressources limitées. C’est une raison supplémentaire d’optimiser nos ressources publiques’’, a dit M. Ndiaye au cours de la rencontre organisée dans la salle de réunion de la Gouvernance de Saint-Louis.
Il a notamment invité les gestionnaires des ressources publiques à saisir les enjeux de la mutation en cours dans ce domaine et pouvant déboucher sur allocation budgétaire vers des programmes et une justification au franc prêt des ressources conformément au vœu de l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest africaine).
Cette rencontre ’’traduit la volonté de la Cour des comptes de se rapprocher des populations au nom desquelles ses décisions et recommandations sont rendues’’, a pour sa dit Amidou Agne, président de Chambre à la Cour des comptes.
L’objectif, selon lui, est ’’d’informer sur les missions de la Cour et de susciter un débat pour améliorer la compréhension de son fonctionnement’’.
Il s’agit également de rappeler à ’’l’orthodoxie dans la gestion des ressources publiques’’, a indiqué le magistrat qui a cité ’’la tendance’’ de certains gestionnaires de structures autonomes à accorder des subventions ou à offrir du carburant à la tutelle.
’’Nous avons dit aux responsables de ces agences que c’est un procédé qui ne repose sur aucune base légale. Nous avons fait une note au Premier ministre qui a récemment sorti un circulaire pour le rappeler aux responsables de ces agences’’, a-t-il fait remarquer.
’’On le sait. La tutelle est pesante mais ce n’est pas une raison d’offrir du carburant ou d’accorder des subventions ou faire du sponsoring en dehors de la raison sociale de la structure’’, a rappeler M. Agne.