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Sénégal: le parti de Wade qualifie de "hold-up" une décision du président de l’Assemblée nationale

Publié le vendredi 16 octobre 2015 | alerte info

© aDakar.com par DF
Abdoulaye Wade réaffirme ses accusations envers le frère du président Sall
Dakar, le 27 Novembre 2014 - L`ancien président de la République du Sénégal, Abdoulaye Wade a tenu une conférence de presse au cours de laquelle il s`est exprimé sur la sommation interpelative qui lui a été adressée. Il a réaffirmé ses accusations envers le frère du président.

Le parti de l’ancien président sénégalais, Abdoulaye Wade a qualifié jeudi de "forfaiture" et de "hold-up", la décision du président de l’Assemblée nationale de ne pas reconnaitre la nouvelle patronne du groupe parlementaire, désignée dimanche par l’ancien chef d’Etat, à une conférence de presse à Dakar.

"Moustapha Niasse vient de commettre un hold-up, une forfaiture", a déclaré Aida Mboj, la députée désignée par le secrétaire général du Parti démocrate sénégalais (Pds, opposition), Abdoulaye Wade pour prendre la tête du groupe parlementaire des libéraux-démocrates.

Une bataille s’est engagée depuis l’ouverture mardi de la session unique de l’Assemblée nationale, autour du contrôle du groupe parlementaire des libéraux-démocrates. Le Pds, ancien parti au pouvoir (2000-2012) compte douze sur la vingtaine des députés que forment ce groupe.

Une crise déclenchée depuis la mise à l’écart du président du groupe parlementaire des libéraux-démocrates, Modou Fada par M. Wade qui a désigné Mme Mboj pour lui succéder. M. Fada, très proche de M. Wade avant sa défaite à la présidentielle en 2012, a refusé de céder son poste à sa camarade du parti.

Jusqu’à mercredi soir, des discussions entre les deux parties adverses étaient en cours quand à la surprise générale, M. Niasse a annoncé avoir rejeté la liste dirigée par Mme Mboj, permettant à M. Fada de conserver son poste.

"C’est inédit dans l’histoire de la démocratie au Sénégal", a relevé M. Mboj qui a clamé sa "légitimité" tout au long de la rencontre avec la presse.

"Le président Maky Sall a le droit de désigner le président de son groupe parlementaire, Moustapha Niasse en a aussi le droit mais seul notre président (Abdoulaye Wade) n’a pas le droit de choisir", a-t-elle déploré.

"Une décision éminemment politique", selon les députés pro-Wade, qui a pour "objectif de casser l’opposition".

Mme Mboj et ses camarades ont promis mener "une bataille politique" voire "physique" pour empêcher l’ancien ministre Modou Fada (sous le pouvoir de Wade) de se maintenir à la tête du groupe parlementaire.

LIB