Des délégués étudiants conviés à une visite de chantiers du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche ont promis de travailler à l’apaisement du climat social, en rendant compte à leurs camarades de l’état d’avancement des chantiers pédagogiques engagés par ce département ministériel.
Ils ont pris cet engagement à l’issue d’une tournée d’une semaine, démarrée jeudi dernier et qui consistait en une visite de chantiers engagés dans les différentes universités sénégalaises.
La caravane est partie de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar pour sillonner les établissements d’enseignement supérieur de Ziguinchor, Kolda, Diourbel, Bambey, Thiès et Saint-Louis.
"On peut instaurer, grâce à cette visite, un climat de paix pour apaiser l’université sénégalaise", a soutenu le président de l’Unité de formation et de recherche (UFR) en Sciences économique et sociale de l’Université Assane Seck de Ziguinchor, Moussa Fall.
"Quand j’ai fait l’étape de Thiès, j’ai compris que nous vivions les mêmes problèmes. On se plaint tous à Ziguinchor de la lenteur des chantiers, mais c’est pareil partout", a-t-il déclaré.
De retour à Ziguinchor, Moussa Fall assure que ses camarades et lui devraient "revoir" leurs "méthodes de lutte ou de dialogue, afin de voir comment avoir gain de cause tout en étant dans les salles de classes".
La représentante de l’Institut supérieur d’enseignement professionnel de Thiès, Coumba Wéllé, a de son côté promis de porter le même message auprès de ses camarades, "pour leur dire que l’enseignement supérieur va de l’avant et que c’est à nous de faire en sorte qu’il réussisse".
L’étudiante thiéssoise a salué "la démarche inclusive" du ministère de tutelle. "Il nous a permis de voir l’élargissement de la carte universitaire et de réaliser par nous mêmes, les travaux faits dans les différentes universités du Sénégal", a-t-elle ajouté.
Le représentant de l’Université virtuelle du Sénégal, François Diouf, a lui alerté les autorités concernées sur l’urgence de trouver une solution au devenir de chantiers tardant "à sortir de terre", même s’il dit apprécier le démarrage de plusieurs de ces projets.
"C’est une satisfaction totale. Nous avons vu la construction des Espaces numériques ouvert (ENO) dans quelques régions. Ce qui est en train d’être fait est énorme", a estimé François Diouf.
Il promet de dire à ses amis étudiants "que maintenant, c’est à eux de se mettre au travail, car les ENO promis par l’Etat du Sénégal sont en construction et seront disponibles dans 18 mois".
"L’Enseignement supérieur est en chantier, il y a beaucoup d’infrastructures qui sont en train d’être construites et les avancées sont notables", a résumé le délégué de la Faculté de médecine de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar, Madou Bâ.
Mais comme ses camarades, il dit constater avec regret les retards accusés par certains chantiers. Les étudiants veulent certes des infrastructures, "mais ils préfèrent disposer des bâtiments le plus rapidement possible", a-t-il dit.
Toutefois, à contre-courant de la plupart des délégués étudiants, le représentant de l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, Mohamed Seck, estime qu’il n’y a "pas lieu de s’enthousiasmer" outre mesure, "car ce qui reste à faire est plus grand".
"La capacité d’accueil est largement inférieure au nombre d’étudiants. Il faut faire un diagnostic profond, adopter une démarche prospective pour trouver des solutions", a soutenu Mohamed Seck.