Le CODESRIA s’élève contre ‘’les restrictions de la liberté de voyager’’ imposées au Professeur marocain Maati Monjib pour ‘’des raisons scientifiques’’ et invite les autorités marocaines à ‘’mettre fin à toute action susceptible de restreindre les libertés académiques et fondamentales’’ du chercheur.
Dans un communiqué reçu à l’APS, le CODESRIA qui se présente comme une organisation panafricaine de chercheurs africains en sciences sociales dont l’une des principales missions est de promouvoir le développement des sciences sociales et les libertés académiques et intellectuelles en Afrique considère qu’’’une telle situation constitue une atteinte grave aux droits humains’’.
L’historien Maâti Monjib, membre du Comité scientifique du CODESRIA, dont il a été le Vice-Président de 2010 à 2012, a, depuis une semaine, entamé une grève de la faim, pour ‘’protester contre les interdictions de voyage, et donc de participation à des rencontres scientifiques, dont il fait l’objet’’, souligne la même source.
Elle ajoute que le 31 août 2015, lors de son retour de Montpellier (France), ‘’il a été retenu de manière inhabituelle par les autorités à l’aéroport Mohamed V à Casablanca (…)’’.
Le Dr. Maâti Monjib est un historien de la vie politique. Il a d’abord obtenu un doctorat en France (politique d’Afrique du Nord) et un autre à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) en histoire de la vie politique africaine.
Il a publié plusieurs ouvrages dont :"La monarchie marocaine et la lutte pour le pouvoir" (Paris, L’Harmattan, 1992), une biographie politique de Mehdi Ben Barka (avec Z. Daoud, Paris, Editions Michalon, 1996-2000) ainsi que "Les islamistes contre les sécularistes au Maroc" (ed. : Amsterdam, IKV, 2009).
Il prépare actuellement une biographie politique de Mamadou Dia.