Responsable du Pds à Bambey, Aida Mbodj est une femme très engagée en politique. Elle a eu à occuper beaucoup de postes ministériels sous le régime de Me Wade.
En effet, dans le premier gouvernement de Macky Sall (du 21 avril 2004 au 23 novembre 2006), elle est ministre de la Femme, de la Famille et du Développement social. Elle remplie dans le gouvernement Macky II (du 23 novembre 2006 au 19 juin 2007). Mais cette fois, avec des fonctions élargies : ministre de la Femme, de la Famille, du Développement social et de l’Entreprenariat féminin.
Elle cédera par la suite son fauteuil dans le nouveau gouvernement formé par Cheikh HadjibouSoumaré, à Awa Ndiaye en juin 2007.
La «Lionne» du Baol comme on l’a surnomme, par ailleurs Présidente du conseil départemental de Bambey, est une véritable bête politique.
C’est la raison pour laquelle, qu’elle a pu certainement gravir des échelons de 1996 à nos jours. Première adjointe au maire de Bambey et de secrétaire élu au conseil régional en 1996 puis Maire de cette même ville entre 2009 et 2014 avant d’être élue Présidente du conseil départemental devant les tètes de listes de la coalition Benno Book Yakaar Mor Ngom et Pape Diouf du MDR (Mouvement pour la démocratie et la République) respectivement ministre de l’environnement et du développement durable et le ministre de l’hydraulique er de l’assainissement.
Mais sa force reste son attachement à sa base politique. Autant, elle semble adorer les défis et les combats souvent fratricides comme celui qu’elle a livré contre son propre frère, mais digère mal la défaite.
Transhumance, la tâche noire de sa carrière
Libérale convaincue, Aïda Mbodji traine toutefois, une petite «tare» que ses adversaires n’hésitent pas à utiliser. Elle avait longtemps cheminé avec les Socialistes. Pis, elle avait même attribué à Abdoulaye Wade le sobriquet de Fantômas allusion faite à la calvitie du pape de Sopi.
Mais cela n’a rien entaché sur sa capacité de mobilisation et sa détermination à maintenir son mentor au pouvoir en 2012.
C’est ainsi qu’elle avait lancé à la veille de la présidentielle de 2012 l’opération «ma carte ma caution» pour inciter les femmes à voter pour le candidat Wade.
Création du mouvement AND
En 2014, alors que les rumeurs lui prêtaient l’intention de rallier l’Alliance pour la république (mouvance présidentielle) sur l’invitation de son frère Pape Mbodj, elle créé son propre mouvement politique dénommé Alliance nationale pour la démocratie (And).
C’est elle aussi qui a initié dernièrement les pétions pour dénoncer les détentions arbitraires et la libération de Karim Wade, condamné pour enrichissement illicite dans le cadre de la traque des Biens supposés mal acquis.
C’est d’ailleurs en quelque sorte ce qui lui a valu le choix d’Abdoulaye Wade porté sur sa personne pour assurer la présidence du groupe parlementaire libéral à l’assemblée nationale même si elle a été signature du mémorandum des frondeurs pour la renouvellement du secrétariat général du Pds initié par son camarade de parti Modou Diagne Fada.