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Onze directives adressées à tous les hôpitaux: Awa Marie Coll Seck s’attaque aux urgences
Publié le vendredi 16 octobre 2015  |  Enquête Plus
Ebola
© aDakar.com par DF
Ebola : les Etats invités à agir ensemble pour une riposte ciblée
Dakar, le 20 Janvier 2015 - La persistance de la menace de l’épidémie d’Ebola oblige les Etats à ‘’agir ensemble, vite et avec efficacité pour réfléchir aux meilleurs moyens susceptibles d’apporter une riposte ciblée, avec rigueur, dans la discipline et la cohésion’’, a indiqué Awa Marie Coll Seck, ministre de la Santé et de l’Action sociale.




Le ministère de la Santé a adressé onze directives à tous les hôpitaux du pays pour une meilleure prise en charge des malades et un bon comportement du personnel.



L’accueil dans les urgences et l’accès aux soins sont un épineux problème au sein des structures de santé. Les populations se plaignent constamment d’une mauvaise prise en charge. L’Etat a enfin décidé de faire quelque chose. Hier au cours d’une conférence de presse organisé par le ministère de la Santé, le directeur des établissements de santé publics a indiqué que ces difficultés sont en train d’être réglées. Même si Docteur Saliou Diallo reconnaît que les usagers continuent de se plaindre de l’accueil et de la prise en charge, malgré les réformes hospitalières qui ont été faites, depuis 1998, au niveau des hôpitaux. Il indique que les exigences sont devenues beaucoup plus fortes, car la population a augmenté et, du coup, la fréquentation des hôpitaux augmente. S’y ajoute l’insuffisance des médicaments au niveau des hôpitaux et le non-respect de la pyramide sanitaire.

Le malade doit être pris en charge, dès qu’il arrive à l’hôpital

Ainsi, fort de ce constat, le ministre de la Santé et de l’Action sociale a pris 11 directives qui ont été adressées à l’ensemble des hôpitaux du Sénégal. Parmi celles-ci, il y a la mise en place d’un service d’accueil des urgences (SAU) au niveau de chaque hôpital. ‘’Il faut aussi un coordonnateur des urgences pour que, quand il y a des difficultés, on sache à qui s’adresser. Parfois, quand il y a des urgences au niveau des hôpitaux, on fait le tour sans trouver de la place. On a estimé qu’il faut un recensement des lits disponibles au niveau de chaque établissement. Il arrive également, quand vous allez dans certains hôpitaux, en urgence, qu’on ne trouve pas des médicaments et qu’on prescrive une ordonnance de médicaments d’urgence. A ce niveau aussi, il y a une directive qui demande à chaque structure de faire en sorte qu’un minimum de médicaments puisse être disponible au niveau des urgences. Il y a également l’installation de ligne téléphonique pour s’enquérir des malades. L’autre directive, c’est la mise en place d’un bureau des usagers. C’est pour permettre aux malades qui ont des choses à dire ou à se plaindre d’avoir un interlocuteur qui puisse leur expliquer et apporter des solutions.’’

Le système de fléchage figure aussi parmi les directives, en plus du plan de communication. ‘’Nous avons constaté que, pour la plupart du temps, les hôpitaux ne communiquent que pour se justifier. Nous avons pensé que le mieux, c’était d’avoir un plan de communication en interne, avec le personnel, et en externe avec les populations, pour expliquer comment fonctionnent les structures ; quels sont ses différents services ; comment il faut faire pour bénéficier de ces services-là. Il faut aussi l’élaboration d’un règlement intérieur. Celui-ci précise un peu les relations de toutes les catégories de personnel au niveau de l’établissement’’, poursuit Docteur Saliou Diallo.

‘’Les écarts de langage peuvent entraîner le licenciement s’ils sont prouvés’’

S’agissant du refus de certaines structures de prendre en charge un patient par manque de place, ou parce que celui-ci n’a pas payé, Docteur Diallo a soutenu qu’ils ont échangé de tout cela avec tout le personnel des différents hôpitaux. ‘’Quand le malade arrive en urgence, il n’est pas question qu’on ne le prenne pas. On leur a expliqué que c’est une obligation. Quand on ne le fait pas, on peut tomber sous le coup de la loi. C’est le délit de non-assistance à personne en danger. Nous avons été très clairs à ce niveau. Concernant le manque de place, on s’est mis d’accord pour que, dans des cas comme ça, on retienne le malade et qu’on lui assure au moins les premiers soins, même s’il n’y a pas de place et qu’on organise ensuite son transfert dans un autre hôpital. D’autant plus que ceci est devenu plus facile avec le Samu qui recense le nombre de lits disponibles dans les hôpitaux.’’

A propos des écarts de langage dans les hôpitaux, des mesures ont également été prises. ‘’Il peut arriver que des patients se plaignent d’avoir était mal reçus. On a discuté pour éviter cela car, ça peut aller jusqu'à des sanctions sévères voire un licenciement, si ces écarts sont prouvés.’’ Le ministère compte poursuivre toutes ces mesures pour l’amélioration de l’accueil au sein des urgences. ‘’Nous avons rencontré toutes les parties prenantes des établissements. Au niveau de chaque établissement, directive par directive, nous avons essayé de mesurer le niveau de mise en œuvre. Nous avons constaté que, dans certains hôpitaux, ces directives ont été respectées entièrement. Dans d’autres hôpitaux, elles ont été réalisées partiellement et dans d’autres, ces directives n’ont pas du tout été réalisées. A la suite de cela, le ministre s’adresse à chaque hôpital pour parler au personnel.’’
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