A Dakar, le procès de l’ancien président tchadien se poursuit depuis plus d’un mois et la cour tente de décrypter toute cette période de l’histoire du pays. D'abord alliés d'Hissène Habré, les chefs de guerre zaghawas sont devenus au fil du régime ses ennemis. La confiance est rompue à tel point qu'en avril 1989 plusieurs cadres zaghawas dont Idriss Déby fuient le pays. C'est le début d'une répression dont les Chambres africaines extraordinaires essayent actuellement de cerner les contours et l'ampleur.
Comme lors des audiences consacrées à la répression des Hadjaraïs, les témoins Zaghawas se succèdent depuis plusieurs jours à la barre avec des récits d'arrestations et d'exécutions plus horribles les uns que les autres. Tous pointent du doigt la responsabilité plus ou moins directe d'Hissène Habré.
Pour défendre l'ancien président, les avocats commis d'office tentent de déconstruire les témoignages. Première méthode : s'attarder sur la notion sensible et complexe d'identité au Tchad.
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