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Légalisation de la consommation de la drogue : Koffi Annan fait des émules
Publié le jeudi 15 octobre 2015  |  Le Quotidien
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© AFP par Seyllou
La Commission ouest africaine sur les drogues (WACD) fait des propositions pour décriminaliser l’usage de la drogue en Afrique de l’Ouest.
Jeudi 12 juin 2014. Dakar. La Commission ouest africaine sur les drogues (WACD) créée par l`ancien secrétaire général de l`ONU, Kofi Annan, et présidée par l`ancien président du Nigeria, Olusegun Obasanjo.




Des Ong appuyées par des Organisations de la société civile (Osc) répondent favorablement à l’appel lancé par Koffi Annan, l’ancien secrétaire général des Nations unies, proposant une refonte des politiques de lutte contre la drogue en particulier sur le volet répressif.

Après s’être longtemps alignés sur le modèle étasunien du tout-répressif face au développement de la consommation et du trafic de drogue, plusieurs pays ont élaboré des politiques différentes en la matière depuis quelques années. Dans certains Etats des Etats-Unis, à l’instar de la Californie ou du Colorado, la libéralisation de la consommation de chanvre indien à usage thérapeutique ou bien sa décriminalisation en Uruguay et au Portugal ont ouvert à un mouvement de réforme mondiale de la législation en matière de stupéfiants.
Sur le continent, c’est l’Afrique de l’Est et australe qui se montrent les régions les plus perméables à une réforme des politiques de lutte contre la drogue, tandis que l’Afrique de l’Ouest, touchée de plein fouet par le trafic international et la hausse de la consommation, demeure rétive à toute réforme des politiques de lutte, se concentrant presque exclusivement sur le volet répressif. Il y a peu, le Ghanéen Koffi Annan, déclarait : «Les drogues ont détruit beaucoup de vies, mais les mauvaises décisions politiques en ont détruit davantage.» Ainsi, l’ancien secrétaire général des Nations unies se fendait en outre d’un plaidoyer auprès des Etats africains pour une décriminalisation de l’usage du chanvre indien afin de contrer un trafic aux contours gigantesques sur le continent.
C’est dans son pays d’origine que s’est tenue à Accra en février dernier la première réunion du renforcement du réseau ouest-africain de politiques en matière de drogues qui s’est penché sur la réduction des méfaits liés aux stupéfiants. Aujourd’hui et jusqu’à demain se tient à Dakar la seconde réunion du genre rassemblant une trentaine d’Organisations de la société civile (Osc) venant de 16 pays de la région. L’objectif annoncé est de constituer une plateforme en vue d’un plan d’action 2016 notamment en prélude à la session extra­ordinaire de l’Assemblée générale des Nations unies sur les drogues, la sécurité et l’application des lois (Ungass).
Du côté de la société civile, représentée dans cette réunion par l’Institut de la société civile de l’Afrique de l’Ouest (Wacsi), la Commission ouest-africaine sur les drogues (Wacd), convoquée par Koffi Annan et présidée par Olusegun Obasanjo, ancien Président du Nigeria, on sent les choses bouger. Ainsi, Abdul Tejan de l’Osiwa (Open society initiative for West Africa) indique : «Quand 100 personnes vous jetaient la pierre suite à la proposition de Koffi Annan, elles ne sont plus que dix aujourd’hui.» Dans ce sens, Ann Maria Goretti de l’Idpc (International drug policy consortium) ajoute : «L’accoutumance est une maladie qui n’a rien avoir avec le droit pénal.»
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