Le ministre de la Gouvernance locale, du développement et de l’aménagement du territoire, Abdoulaye Diouf Sarr a annoncé hier, lundi, le démarrage prochain de la seconde phase du projet de gestion des eaux pluviales et d’adaptation au changement climatique (Ppohep) qui s’étend de Yeumbeul nord à Diamniadio en passant par Malika. Abdoulaye Diouf Sarr a fait cette annonce, lors d’une visite des réalisations de la première phase de ce projet dans les communes de Dalifort, Médina Gounass et Wakhinane. Le ministre de la Gouvernance locale saluant la qualité des ouvrages a invité ces communes à se regrouper en intercommunalité des communes en vue d’une meilleure gestion des infrastructures mais aussi de l’espace libéré.
Après les communes de Dalifort, Médina Gounass et Wakhinane, les autres communes de la banlieue vont bientôt bénéficier à leur tour d’un système moderne de drainage des eaux pluviales. En visite des réalisations de la première phase du projet de gestion des eaux pluviales et d’adaptation au changement climatique (Ppohep) dans les communes de Dalifort, Médina Gounass et Wakhinane hier, le ministre de la Gouvernance locale, du développement et de l’aménagement du territoire, Abdoulaye Diouf Sarr, a annoncé le démarrage prochain de la seconde phase de ce projet qui vise l’éradication du phénomène des inondations dans cette partie de la capitale sénégalaise. Selon Abdoulaye Diouf Sarr, cette seconde phase va toucher les localités situées de Yeumbeul à Diamniadio, en passant par Malika.
«Nous sommes dans une perspective d’installer des ouvrages qui vont nous donner une solution définitive. Le chef de l’État a misé sur un investissement massif mais durable pour traiter de manière définitive la question des eaux pluviales, donc les inondations. Fini la stratégie des interventions d’urgence pour juste régler le problème à court terme», a affirmé le ministre de la Gouvernance locale, à l’issue de cette demi-journée dans la banlieue. Félicitant l’Agence de développement municipal (Adm) pour la technologie utilisée dans la réalisation de ces infrastructures, Abdoulaye Diouf Sarr a assuré que tout est gravitaire jusqu’au point final.
«Ce projet est extrêmement ambitieux, car il vise le règlement définitif de la question des inondations et celle du drainage des eaux de pluie. Fini le temps des solutions pommades», a-t-il encore déclaré. Le ministre Diouf Sarr s’est également réjoui de la reprise de la vie au plan social mais aussi économique. Selon lui, des écoles et des postes de santé qui avaient été fermés ont repris fonction et les maisons qui étaient bradées à 1 million ont repris aujourd’hui, leur valeur et vendues entre 10 à 12 millions.
Reconstruction de l’école élémentaire de Dalifort
Interpellé à la fin de cette visite, sur le cas de cette école délocalisée à cause de l’eau, le ministre Diouf Sarr s’est dit favorable mais reste ouvert à la proposition du maire. «Le projet nous a mis dans des conditions de pouvoir réinstaller l’école si on le voulait. C’est au maire de prendre toutes les dispositions pour identifier le foncier nécessaire afin de reloger l’école. On est dans le cadre de l’Acte trois de la décentralisation avec une autonomie de gestion des collectivités locales et l’école est une compétence transférée. Toutefois, nous sommes disposés à prendre toutes les mesures d’accompagnement nécessaires pour que l’école se remette à sa place parce que le projet nous a permis de récupérer la surface qui était occupée par les eaux».
GESTION OUVRAGE : Diouf plaide pour l’intercommunalité
Lors de cette tournée, le ministre de la Gouvernance locale, du développement et de l’aménagement du territoire a également insisté sur la nécessité d’une bonne gestion des ouvrages réalisés. Il ainsi invité les différentes communes concernées à l’intercommunalité pour définir ensemble les méthodes d’une gestion participative qui impliqueront toutes les populations. «Ces communes qui sont concernées par ce projet, qui sont dans une suite logique jusqu’au point final doivent se mettre ensemble à travers une intercommunalité pour régler les problèmes d’entretien. Si l’ouvrage est bloqué dans une commune en amont, il est évident qu’il y aura des problèmes », a-t-il souligné. Avant de poursuivre : «C’est un ouvrage qui est véritablement interconnecté et qui intéresse toute les communes traversées par le projet. Elles doivent, pour la bonne survie de l’ouvrage, se mettre ensemble pour assurer le mode de gestion mais surtout pour voir ensemble comment gérer les espaces libérés par les eaux. Car, au-delà des équipements de drainage, il y’a aussi la question de l’aménagement des espaces libérés par des espaces verts et des parcours sportifs».
Du coté des élus, on semble accueillir favorablement cette invite à l’intercommunalité du ministre. Interpellé sur la question, Baïdy Ba, maire de Médina Gounass tout en se réjouissant des infrastructures de drainage réalisées dans sa commune, s’est dit favorable. «Sans l’intercommunalité, il sera très difficile pour nous de veiller sur ces infrastructures. Les communes sont en général séparées par une route. Il nous faut donc ce cadre pour mieux optimiser nos actions sur le terrain. D’ailleurs, nous pratiquons déjà cette intercommunalité même si ce n’est pas de manière formelle avec le maire de Djeddah Thiaroye Kao. Car, il nous est arrivé à plusieurs reprises de mettre à la disposition de cette commune et celle de Yeumbeul nos infrastructures de pompage des eaux pluviales pour les aider».
Il faut rappeler seulement que cette visite a pris départ dans la commune de Dalifort. Dans cette commune, la délégation ministérielle a visité les différents bassins réalisés. Prenant la parole, le maire de la localité, Idrissa Diallo a fait part de la satisfaction des populations locales. Selon lui, depuis la construction de ces bassins en 2012, l’ampleur des inondations a fortement baissé dans sa commune. À la suite de cela, le maire plaidant pour la réalisation d’un réseau de captage des eaux pluviales secondaire à Seras afin d’optimiser la capacité de ces bassins, a interpellé le ministre sur l’école délocalisée.
Après cette étape, la délégation a fait escale à Médina Gounass. Sur place, le ministre a été accueille par le premier magistrat, Baïdy Bâ qui a insisté sur le danger que représente le bassin de rétention dont les travaux sont aux arrêts depuis 2010. «Ce bassin de rétention constitue un réel problème d’insécurité ici (ndlr-Medina Gounass).
Les travaux de sécurisation sont aux arrêts depuis 2010 sans que l’on sache les raisons», s’est-il plaint devant les responsables de l’Agence de développement (Adm) qu’il a félicités au passage pour les différents ouvrages réalisés dans la banlieue, notamment à Médina Gounass dans le cadre de la lutte contre les inondations.