Le bureau exécutif national (Ben) du Syndicat des inspectrices et inspecteurs de l’éducation nationale du Sénégal (Siens) exige du gouvernement le respect intégral des points du protocole d’accords signé au mois de décembre 2014. En conférence de presse hier, lundi 12 octobre à Dakar, la structure a invité les camarades de toutes les sections à se mobiliser pour le respect des engagements pris par le gouvernement.
«Le gouvernement ne semble pas tenir ses engagements. Il y a un dépassement de délai sur le protocole d’accords signé au mois de décembre dernier». Une remarque faite sous une ère d’amertume par le secrétaire national du syndicat des inspectrices et inspecteurs de l’éducation nationale du Sénégal (Siens).
Pour Samba Diakhaté, l’État s’était engagé à répondre aux revendications du (Siens) portant sur «les difficiles» conditions de travail ainsi que sur le régime indemnitaire. Aujourd’hui, le constat «9 mois après la partie gouvernementale n’a rien fait». En conférence de presse hier, lundi à Dakar, le (Siens) a invité les camarades de toutes les sections à se mobiliser pour le respect de ces engagements pris par le gouvernement. Toutefois, le (Siens) a exigé du gouvernement la plus grande transparence dans la gestion de l’étude sur le système de rémunération des agents de la fonction publique et des réponses concrètes aux attentes des inspecteurs de l’enseignement.
«Sur cette question, le gouvernement fait trop de dilatoire. Nous pensons que les résultats de cette étude pourront stabiliser le système éducatif. C’est pour cela que nous demandons qu’elle soit partagée le plutôt. Depuis plus de 2 ans, l’Etat continue de différer cette interrogation».
Mais aussi que le gouvernement du Sénégal prenne ses responsabilités du point de vue du respect des grands équilibres du système à travers notamment une politique de recrutement efficace, ce qui implique selon eux, «une grande vigilance dans la gestion du dossier du (Crem) 2014 par le respect du droit que la constitution accorde à chaque sénégalais, mais aussi et surtout, la défense de l’intégrité du système éducatif qui a besoin encore plus que jamais d’enseignants aux compétence avérés».
Ainsi que toutes les mesures pour que la question des heures supplémentaires soit définitivement réglée pour éviter de compromettre les formations en cours.
Bilan de l’année précédente
Faisant le bilan de l’année académique écoulée tant du coté des enseignants que des apprenants, le (Siens) par la voix de son secrétaire général national Samba Diakhaté a souligné qu’elle a été chaotique. «Nous considérons la qualité peu satisfaisante de certains indicateurs importants du système dénotant un manque d’efficience dans les résultats au Cfee et Bfem très faibles, taux d’abandon en hausse et taux d’achèvement en baisse».
Il a estimé qu’il y a aussi «la gestion chaotique des projets et programmes structurant le système, l’absence de transparence et de rationalisation dans la gestion des ressources humaines».