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Constructions universitaires à Thiès: Les chantiers d’Idrissa Seck misent à profit pour l’enseignement supérieur
Publié le mercredi 14 octobre 2015  |  Sud Quotidien
Y en a marre
© aDakar.com par MC
"Y en a marre" tient sa foire aux problèmes
Dakar, le 10 mai 2014- Le mouvement "Y a marre" a ouvert ce samedi la 2 édition de la "Foire aux problèmes". La manifestation qui se tient à la place de l`Obélisque permet aux "Y en a marristes" de faire un listing des difficultés qui assaillent le pays et de proposer, par conséquent, des solutions. Photo: Idrissa Seck, leader du "Rewmi" visitant la Foire aux problèmes




Les grands chantiers de Thiès restés à l’état depuis le conflit entre le Premier ministre d’alors, Idrissa Seck et Abdoulaye Wade en 2004 ont finalement servi à quelques choses. Ils ont été mis à profit pour servir de bâtiments administratif et pédagogique pour l’université de Thiès (UT). Les travaux de l’Auberge des jeunes, du Palais des congrès et l’ex Oncad devront bientôt être opérationnels, permettant ainsi à l’UT d’économiser annuellement 70 millions FCfa de location.

L’Université de Thiès (UT) devra bientôt se départir de la location. En effet, l’université de la Cité du Rail qui a loué 19 bâtiments pour abriter certaines de ses structures réceptionnera à un horizon proche des bâtiments administratif et pédagogique. Dans le cadre de l’élargissement de la carte universitaire, l’Etat a décidé de céder les bâtiments que l’ancien Premier ministre, Idrissa Seck, avait entamés en 2003, pour les mettre à la disposition de l’UT. Ainsi, le chantier Auberge des jeunes à 60% de niveau d’exécution, permettra d’abriter le rectorat et les services centraux. A 65% de niveau d’exécution, le Palais des congrès servira de salle polyvalente ou grand amphithéâtre de 1 300 places. L’hôtel du Rail, 95% de niveau d’exécution, doit être transformé en pavillons d’hébergement des étudiants.

Ces projets d’infrastructures arrivés à terme, permettront à l’UT de se départir de la charge de location qui tourne autour de 70 millions FCfa par an, si l’on sait que le budget de l’université s’élève à environ 3 milliards FCfa.

“Les infrastructures constituent un point important pour l’université de Thiès dans la mesure où nous avons énormément de location à l’intérieur de la ville. Ce tour de piste nous a permis d’identifier les chantiers qui étaient très bien avancés pour ne pas dire terminer et déceler les autres qui étaient en souffrance”, a déclaré le Recteur Thiès, MactarMourSeck. Et de poursuivre : “tous les problèmes sont levés. Les travaux vont se poursuivre. Il reste à faire le suivi des travaux. Nous sommes sur une bonne pente pour la réalisation des infrastructures de Thiès”. Il n’en fallait pas moins pour le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche de souligner que c’est autant “de ressources que l’université de Thiès va économiser pour d’autres investissements”.

“Le projet est en route. Cette ville universitaire est en train de bouger. Nous voulons que l’université sorte de sa Tour d’Ivoire et apporte la connaissance, la technicité au pays pour qu’il puisse se développer”, a souligné Mary Teuw Niane.

Aussi, faut-il le rappeler, les locaux de l’ex Oncad sont prévus pour abriter 7 salles de classe, un bâtiment administratif et 2 blocs de toilettes. Un projet entièrement financé par l’UT sur fonds propres. Un autre bâtiment pédagogique et administratif affecté à l’Ufr Sciences et Technologie est à 90% d’exécution. Sans compter les travaux du restaurant de 500 places qui ont un niveau d’exécution de 95%.

La section Saes veut un planning d’exécution des travaux Le représentant de la section Thiès du syndicat autonome de l’Enseignement supérieur (Saes) a préféré jouer la carte de la prudence sur les chantiers dont les travaux ont avancé. Mamadou BabacarNdiaye a expliqué le “planning d’exécution des travaux n’est toujours pas disponible. Je ne partage pas l’enthousiasme du Recteur d’autant qu’on ne connait pas encore quand est ce que les travaux seront dans 1 ou 2 mois. Permettez-moi de rester sceptique”. Avant de relever que “la visite du ministre aurait été plus complète si vous aviez visité les locaux dans lesquels nous travaillons qui sont des chambres conventionnées. Nous vivons dans les conditions difficiles».
Les étudiants réclament les œuvres sociales

Lors de la cérémonie de débriefing avec les acteurs universitaires, le représentant des étudiants a interpellé le ministre sur les œuvres sociales qui n’ont pas encore démarré. “Je vous interpelle directement pour vous parler du Coud, qui n’a pas encore ouvert les portes sociales au niveau de l’université de Thiès alors que les cours ont débuté. C’est inadmissible et incompréhensible de faire venir un étudiant de Ziguinchor à Thiès alors qu’il n’a pas où loger et manger”, dit Babacar Sylla

“Nous avons besoin d’un restaurant central qui permettra aux étudiants de pouvoir se restaurer Nous sommes optimistes pour une université de Thiès émergente. Mais quand et comment, telles sont les questions qui nous préoccupent”, tonne-t-il.
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