Les quotidiens parvenus mardi à l’APS traitent principalement du renouvellement des instances de l’Assemblée nationale, à l’occasion d’une session prévue à partir de 15h30.
‘’Changements à l’Assemblée nationale’’, annonce le quotidien L’Observateur, reprenant en substance des déclarations du chef de l’Etat, Macky Sall, lors d’une réunion du groupe parlementaire Bennoo Bokk Yaakaar (BBY) regroupant le pouvoir et ses alliés.
Selon ce journal, Macky Sall a annoncé aux députés réunis autour de lui au palais de la République, ‘’des changements dans la composition du bureau de l’Assemblée nationale’’. ‘’Il n’en dira pas plus. Seul le cas du perchoir est vidé. Macky Sall révèle que Moustapha Niasse sera encore le candidat de la coalition (BBY) pour diriger l’Assemblée nationale’’, rapporte-t-il.
‘’Moustapha Diakhaté est aussi soulagé. Il conserve son titre de président du groupe parlementaire de la coalition’’ Bennoo Bokk Yaakaar (BBY), ‘’même s’il continue d’être contesté par des députés. Le reste de la troupe devra garder son mal en patience’’, ajoute L’Observateur.
L’As également revient sur les changements promis par Macky Sall. ‘’Il nous revient de sources sûres que le chef de l’Etat a averti d’abord les députés que la parité sera respectée dans le bureau de l’Assemblée nationale. Les femmes parlementaires ainsi rassurées, peuvent afficher une large banane’’, écrit ce quotidien.
Un point souligné par Le Témoin quotidien, selon lequel le respect de la parité ‘’change profondément la donne’’, puisque ‘’certains députés vont perdre sûrement leurs postes avec ce renouvellement. Mais Macky Sall a demandé à tout un chacun de respecter la nouvelle donne’’.
‘’Si la majorité garde sa stabilité, avec en prime l’arrivée d’anciens +neutres+, l’opposition, elle, devra manœuvrer pour constituer un groupe fort’’, analyse le quotidien national Le Soleil, avant d’ajouter : ‘’Les non-inscrits sont la grande attraction car les récentes modifications du règlement intérieur font qu’ils sont les seuls à pouvoir +bouger+. Au-delà des groupes, des situations inédites pourraient survenir’’.
‘’Le démarrage de la présente année parlementaire semble également parti pour reconfigurer partiellement le champ politique et sceller les retrouvailles libérales, si bien entendu le projet de ce pôle inédit de l’opposition parlementaire arrive à terme’’, note par ailleurs Sud Quotidien.
‘’Un grand groupe parlementaire. Telle est la nouvelle trouvaille des partis d’opposition regroupés autour du PDS. Mais la durée de vie de ce +Grand groupe+, qui marque le temps des manœuvres, risque d’être court si Wade et ses alliés ne repoussent pas certains contentieux, à défaut de les vider’’, estime Walfadjri.
Parmi ces contentieux, il y a le cas Modou Diagne Fada, du nom de l’actuel président du groupe parlementaire des Libéraux et démocrates, appelé à céder sa place à la députée Aïda Mbodj, si les partis concernés arrivent à mener à bout leur projet.
Il s’agit du Parti démocratique sénégalais (PDS), de Rewmi, de Bokk Gis Gis, de l’Union des centristes du Sénégal (UCS) et du Front pour le socialisme et la démocratie/Benno Jubël (FSD/BJ). Outre un grand groupe parlementaire, ces formations ont également annoncé le lancement d’un Front pour la régularité et la transparence du processus électoral.
‘’Les libéraux régleront leurs comptes aujourd’hui à l’Assemblée nationale. Oumar Sarr (coordonnateur du PDS) et ses hommes misent sur Rewmi, Bokk Gis Gis, UCS, AJ et FSD/BJ pour un groupe parlementaire conduit par Aïda Mbodj. Alors que Fada et Cie entendent leur rendre la tâche difficile’’, résume le journal Le Quotidien.
Déjà, Enquête affirme que l’ancien président Abdoulaye Wade, secrétaire général national du PDS, ‘’perd la partie’’ devant Fada dont il travaille au remplacement, mais la formation libérale ‘’risque de ne pas sortir indemne’’ si ces deux protagonistes continuent chacun de camper sur sa position.
‘’Mais tout laisse croire que le pape du Sopi a perdu la bataille’’, souligne le même journal. ‘’Deux barrières réglementaires se heurtent à la volonté de Me Abdoulaye Wade de dégommer Modou Diagne Fada de son poste de président du groupe parlementaire des libéraux et démocrates’’, explique Libération, citant une disposition de l’article 2 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale.
Celui-ci stipule que ‘’c’est uniquement Modou Diagne Fada’’, en tant que président de ce groupe parlementaire, ‘’qui peut…valider l’arrivée de nouveaux adhérents dans le groupe’’, avant de saisir le président de l’Assemblée nationale, rapporte le journal.
‘’Ce qu’il ne fera pas. Face à ce barrage, les députés du PDS n’auront d’autre choix que de démissionner du groupe dirigé par Fada pour en former un autre. Problème : le +nomadisme+ parlementaire a été banni tout récemment à la suite d’une modification du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale’’, indique Libération.
D’où la manchette du quotidien Le Populaire. ‘’Epreuve de force à l’Assemblée’’, affiche ce quotidien, selon lequel ‘’Fada joue son va-tout sur fond de manœuvre’’. De son côté, poursuit-t-il, Oumar Sarr, coordonnateur du PDS, ‘’accuse le ministre de l’Intérieur de manigances au profit de Fada’’.