Le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies Ban Ki-moon appelle à engagement collectif pour la fin de la peine de mort, dans un message parvenu lundi à l’APS.
"J’engage tous les États et toutes les personnes à joindre leurs voix à celle de l’Organisation des Nations unies pour continuer de plaider en faveur de la fin de la peine de mort", a-t-il déclaré dans ce message.
La Journée mondiale contre la peine de mort, commémorée le 10 octobre de chaque année, consacre les avancées notées dans ce domaine et appelle "plus particulièrement l’attention sur la peine de mort et les délits relatifs à la drogue".
"Il y a 70 ans, seuls 14 pays avaient aboli la peine de mort. Aujourd’hui, écrit Ban Ki-moon, 82 % des pays appliquent un moratoire, par la loi ou en pratique, ou l’ont abolie".
IL ajoute que le droit international "limite l’application de la peine de mort – le cas échéant – aux « crimes les plus graves », c’est-à-dire aux homicides intentionnels. Or, les organes des Nations unies chargés des droits de l’homme ont répété à maintes reprises que les délits relatifs à la drogue ne répondaient pas à ce critère".
Aussi l’Organe international de contrôle des stupéfiants et d’autres organes pertinents appellent-ils les États qui pratiquent la peine de mort à l’abolir pour les délits relatifs à la drogue, signale le SG de l’ONU, affirmant que "la peine de mort n’empêche pas les délits relatifs à la drogue" et "ne dissuade pas non plus les personnes d’en consommer".
"La lutte contre les délits relatifs à la drogue relève beaucoup plus d’une réforme des systèmes de justice et d’un investissement dans la prévention par l’entremise des systèmes de santé publique, y compris en offrant un meilleur accès aux traitements", souligne-t-il.