L’écrivain, scénariste et critique marocain, Mohamed Larousse, a relevé la ‘’confusion’’ que, selon lui, des jeunes qui se lancent dans la création cinématographique font en pensant que le court-métrage est un long-métrage résumé.
‘’Je crois qu’il y a une confusion. Je suppose que dans les écoles de cinéma, on leur apprend (aux jeunes) ce qu’est un court-métrage. Le court-métrage n’est pas un condensé de long-métrage. Malheureusement on tombe souvent dans ce piège-là’’, a-t-il dit à l’envoyé spécial de l’APS à la 13-ème édition du Festival du court-métrage méditerranéen de Tanger (5-10 octobre).
‘’On voit des gens qui disent : ‘Je n’ai que 15minutes pour raconter une longue histoire’. Le court-métrage ce n’est pas ça. Je retrouve d’ailleurs ici (au festival) qu’il y a des gens qui veulent raconter une longue histoire qui s’est passée sur un temps assez long en essayant de résumer. Ce n’est pas ça’’, a-t-il indiqué.
Laroussi, également scénariste, a indiqué que le court-métrage, ‘’c’est une situation qui s’est passée dans un espace donné, dans un temps donné’’, précisant qu’il faut ‘’une introduction, un développement et une conclusion, une chute qui doit être quelque chose de surprenant’’.
Il estime que même au niveau de la durée, il y a un problème. ‘’Un court-métrage devrait entre 10 et 20 minutes, dit-il à ce sujet. Au-delà, on a envie de raconter beaucoup de choses. Si la vision dérange le spectateur, c’est qu’il y a problème.’’
‘’Je crois qu’il faut absolument définir aux gens qui écrivent que le court-métrage n’est pas un long-métrage résumé. Ce n’est pas du tout ça’’, a insisté Mohamed Laroussi, invitant les jeunes à regarder d’abord ce qui a été fait pour nourrir leur imaginaire.
‘’Ça aussi c’est un des handicaps de ceux qui démarrent et qui pensent que les anciens n’ont rien à leur apprendre et …) souvent, malheureusement, ils ne font que recréer ce qui a été créé, pensant que ça n’a pas été fait’’.