Le commissaire de Yeumbeul-Nord, qui a fauché mortellement une enfant de 8 ans, est au cœur d’une polémique dans ce quartier. Les populations lui reprochent son attitude et exigent des poursuites judiciaires à son encontre. Assane Sall nie tout.
Le Pv est chargé pour le commissaire de Yeumbeul-Nord. Assane Sall, qui a fauché mortellement une fillette, âgée de 8 ans, ce samedi, est pris en grippe par les populations qui lui reprochent plusieurs «délits». Elles soutiennent qu’il roulait à vive allure dans ce quartier où les habitations sont presque construites sur la route. Elles versent dans son dossier son attitude jugée «irresponsable». D’après elles, il ne s’est pas arrêté aussitôt après le drame et ne s’est pas enquis de l’état de l’enfant. «Le commissaire, qui roulait à vive allure, s’est arrêté 50 mètres avant de descendre de son véhicule de type 4x4. Il n’est pas venu s’enquérir de la situation. Il a juste sorti son téléphone, passé un coup de fil, avant de s’engouffrer dans son véhicule et de disparaitre dans la nature», se désolent les populations. Un membre de famille de la victime accable le commissaire : «L’enfant n’avait pas de valeur à ses yeux.» Quelques minutes après le drame, les sapeurs-pompiers sont arrivés pour évacuer le corps. Ils l’ont acheminé à l’hôpital général de Grand-Yoff après que les responsables de l’hôpital de Pikine ont «refusé» de l’accueillir.
Aujourd’hui, les parents de la fillette exigent une poursuite judiciaire pour homicide involontaire. «Nous demandons au procureur de s’autosaisir du dossier pour tirer cette affaire au clair», demande Doudou Ka, parent de la victime, visiblement attristé par ce drame.
Le commissaire Sall : «J’ai informé ma hiérarchie, je suis à sa disposition»
En attendant, le commissaire Sall balaie ces accusations. Il détaille le film de l’accident : «Lorsque les faits ont eu lieux, je me suis arrêté dix mètres après avant de prendre mon téléphone pour appeler les sapeurs et le commissariat de Thiaroye parce que je ne peux être juge et partie. J’ai informé ma hiérarchie et je reste à sa disposition.» Il faut rappeler que Ngoné Dia, âgée de 8 ans, était en classe de Cp. Native de la localité de Kayar, elle passait ses vacances chez son homonyme dans ce populeux quartier. L’accident mortel est survenu à la veille de son départ chez ses parents qui l’attendaient pour la rentrée des classes. Cela attriste davantage les populations.