Avis aux personnes qui figurent sur la liste de la Crei. Le ministre de la Justice a annoncé hier que la juridiction reprend du service, après une pause de quelques mois.
Après la pause de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), Sidiki Kaba annonce une nouvelle tempête. En marge d’une cérémonie de prières à l’intention des pèlerins décédés dans la bousculade de Mina, le ministre de la Justice a soutenu que les dossiers de la Crei vont se poursuivre. «La traque reprend», a-t-il lâché hier à Tambacounda. Il ajoute : «La Crei va faire son travail. Des résultats vont être donnés le mois prochain avec l’affaire Tahibou Ndiaye et d’autres affaires qui sont en cours.»
Par ailleurs, il qualifie les attaques contre le Premier ministre de «politiciennes». «Il fait correctement son travail et j’éprouve du plaisir à travailler avec lui. C’est une personne affable qui n’a d’autres engagements que de satisfaire les engagements que le Président a eu à définir dans le cadre du Pse. Que ceux qui ont la majesté de la parole publique continuent de le faire, mais le plus important, c’est d’agir et le Président et son gouvernement sont en train de le faire», a-t-il témoigné.
«Nous avons une magistrature de haut niveau»
En ce qui concerne les attaques contre certains magistrats dans l’affaire Wärtsilä, soupçonnés de corruption, Sidiki Kaba assure que le pays a «une magistrature de haut niveau, respectée dans le monde». Selon lui, ce sont des hommes et des femmes qui ont porté partout leur expertise. «Je leur marque ma confiance et les exhorte à davantage travailler pour mieux servir ce corps difficile qu’est la magistrature», dit-il. Il poursuit : «Quand on attaque, il faut disposer de preuves tangibles, irréfutables et que ceux qui se sentent blessés dans leur honneur ont le droit de porter l’affaire devant la loi. Le Sénégal est fier de sa magistrature qui abat du travail remarquable. L’Union africaine lui a demandé d’organiser un procès historique qui se tient actuellement à Dakar, l’affaire Habré. C’est une preuve de l’expertise et de la compétence de la magistrature sénégalaise.»