Serpentant la grande forêt et les champs arrivés à maturité, l’axe Kolda- Médina Yoro Foulah, est un long tracé latéritique dont l’état de dégradation est fortement décrié par les populations et les usagers.
Tout le long de la route, apparaissent quelques maisons d’où sortent des enfants pour admirer les voitures ou héler les voyageurs qui empruntent le tronçon. Parmi les localités traversées, avant d’atteindre Médina Yoro Foulah, l’on peut citer Saré Boyde, Saré Guiro, Dafan Kunda , Fafagourou, Sinthiang et Ndioré.
Entre Kolda et Médina Yoro Foula, la distance n’excède pas 100 kilomètres. Mais les chauffeurs peuvent y mettre plus de deux heures de temps pour arriver à leur destination.
’’Vous avez constaté que la distance ne fait pas 100 Km. Mais on peut passer plus de deux heures de temps sur la route’’, lance le président du conseil départemental de Médina Yoro Foulah, Moussa Sabali, aux membres de la caravane du ministère de l’Enseignement supérieur dans le cadre de la visite de chantiers initiés dans ce secteur.
Moussa Sabali pose le problème de l’enclavement de son département et l’importance des infrastructures routières pour impulser le développement de la localité. ’’La route doit être bitumée de Dabo à Fafagourou, de Fafagourou à Medina Yoro Foulah et jusqu’ à Pata. Et je pense que si nous avons cela, tout ce qui nous viendra de Dakar pourra arriver à destination sans problème’’, affirme t-il.
A cause des difficultés d’accès, les paysans ne reçoivent pas parfois les intrants qui sont distribués, déplore M. Sabali qui demande l’appui des autorités étatiques pour ’’l’émergence’’ du Fouladou.
Les difficultés se font ressentir davantage pendant l’hivernage, selon le correspondant de la 2STV dans la zone. ’’Les populations souffrent énormément. Les semences octroyées au département n’arrivent pas à temps dans la zone de Pata’’, souligne Bocar Kandé, ajoutant que les populations acheminent leurs produits en Gambie ’’plus accessible’’ pour elles.
Même sur le plan sanitaire, les habitants éprouvent des difficultés pour se faire soigner dans leur pays et sont du coup obligées de se rendre en Gambie, rapporte le correspondant, par ailleurs enseignant qui estime qu’il s’agit pourtant d’une ’’question de souveraineté nationale’’.