Le président sénégalais Macky Sall a fait preuve de son ouverture à discuter avec toutes les branches du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC, rébellion), selon le chercheur français Jean-Claude Marut.
‘’Le régime de Macky Sall s’est positionné différemment de son prédécesseur en se disant ouvert à discuter avec tous les groupes et en acceptant une certaine internationalisation du conflit avec Sant’Egidio’’, a dit M. Marut, mercredi à Dakar.
Il développait le thème: ‘’Conflits fonciers et crises politiques en Casamance : aux origines d’un conflit armé’’, lors d'une conférence publique organisée au Centre d’études des sciences et techniques de l’information(CESTI).
Cependant, ce chercheur au Centre national de recherche scientifique (CNRS), en France, a noté que ‘’depuis deux ans, il y avait un certain piétinement dans les négociations du fait de la multiplication des acteurs’’.
‘’Aujourd’hui, nous ne savons pas le contenu que l’Etat a fixé à ses négociations’’, a dit M. Marut, qui a produit des publications scientifiques sur le conflit casamançais, dont "Casamance, ce que disent les armes".
‘’Je ne vois pas encore le contenu que le gouvernement donne à ses négociations pour un règlement définitif de la crise’’, a relevé M. Marut, s'adressant à son public de la Case-foyer du CESTI.
Revenant sur l’historique du conflit qui déchire le Sud du Sénégal depuis plus de trente ans, le chercheur français a souligné de multiples facteurs qui ont coïncidé.
Le problème foncier en a été le facteur déclencheur, car il a été ‘’manipulé’’ par les indépendantistes du MFDC, a estimé le chercheur français.
La conférence qu'il a animée s'inscrivait dans le cadre du projet du CESTI intitulé ‘’Médias et bonne gouvernance’’.