Société
Affaire Mamadou Diop: Le procès renvoyé au 26 novembre prochain
Publié le samedi 10 octobre 2015 | Sud Quotidien
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Le tribunal correctionnel de Dakar a renvoyé encore hier, jeudi 08 octobre, et pour la cinquième fois au 26 novembre prochain, l’affaire des deux policiers présumés meurtriers de l’étudiant Mamadou Diop en janvier 2012. Le président de ce tribunal a pris cette décision à la demande des deux mis en cause qui se sont présentés cette fois au tribunal. Le public et la partie civile ont exprimé leur étonnement.
La famille de Mamadou Diop, du nom de l’étudiant tué en janvier 2012, lors des manifestations contre un troisième mandat pour l’ancien président de la République, Abdoulaye Wade, devra encore prendre son mal en patience avant de connaitre l’identité du ou des meurtrier (s) de son fils. Le tribunal correctionnel de Dakar qui devait statuer sur ce dossier où deux policiers sont mis en cause a finalement décidé de reporter l’affaire à la date du 26 novembre prochain, et cela à la demande des deux incriminés pourtant présents dans la salle d’audience. Cette décision porte ainsi le nombre de renvoi de ce dossier à cinq.
Fortement mobilisé à la salle 3 du palais de justice de Dakar où se tenait l’audience du tribunal correctionnel, le public a exprimé son étonnement à la suite de ce énième renvoi de même que les avocats de la partie civile. «Cette affaire a été renvoyée quatre fois auparavant. C’est le cinquième renvoi et c’est très regrettable», a déploré l’avocat de la famille de Mamadou Diop, Me Abdoulaye Tine, du barreau de Paris tout en expliquant les raisons de ce renvoi. «Les deux policiers ont expliqué cette demande de renvoi par le besoin de constituer des avocats parce qu’ils pensaient que les agents judiciaires de l’État allaient les défendre. Lorsqu’ils (les deux policiers) ont remarqué que les agents judicaires de l’État ne sont pas là pour eux, ils ont demandé le renvoi pour la constitution d’autres avocats».
De son côté, le père de feu Mamadou Diop bien que clamant «sa confiance en la justice sénégalaise», n’a pas caché pas pour autant son inquiétude quant à un possible «complot étatique»visant à protéger les vrais commanditaires du meurtre de son fils. «Les renvois, ça suffit maintenant ! De quoi on a peur ? J’ai la certitude que l’État tente de comploter pour protéger les vrais commanditaires», a-t-il notamment accusé. Pour rappel, les deux policiers sont poursuivis dans cette affaire pour «coups mortels, coups et blessures volontaires, complicité de coups mortels, complicité de coups et blessures», ayant entraîné la mort.
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