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Université Assane Seck: La tutelle déplore la qualité de deux nouveaux bâtiments

Publié le samedi 10 octobre 2015 | Agence de Presse Sénégalaise

© aDakar.com par DF
Le gouvernement dégage 180 millions de FCFA pour des projets de recherche
Dakar, le 21 Mai 2014- Le gouvernement a mis à la disposition des chercheurs une enveloppe de plus de 180 millions de francs CFA pour le financement de leurs projets qui cadrent avec les priorités fixées par l`Etat, a annoncé, mercredi à Dakar, le ministre de l`Enseignement supérieur et de la Recherche, Mary Teuw Niane. Mary Teuw Niane s`exprimait lors de la cérémonie officielle de remise symbolique de chèques et de signature de contrats de subvention entre son département et les chercheurs bénéficiaires du FIRST. Photo: Mary Teuw Niane, ministre de l`enseignement supérieur et de la recherche

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Mary Teuw Niane, a déploré vendredi la "réception" de deux bâtiments destinés à l’hébergement des étudiants à l’Université Assane-Seck de Ziguinchor, en faisant valoir que les travaux ne sont mêmes pas achevés.

"L’Agence de construction des bâtiments et édifices publics, qui en avait la charge, n’aurait jamais dû réceptionner ces bâtiments. (…) Les œuvres sociales vont être complètement handicapées par ces deux pavillons", s’est désolé M. Niane.

Il a fait cette remarque après avoir visité l’Université Assane-Seck, dans le cadre d’une tournée de six jours qu’il a entamée jeudi, dans les régions de Dakar, Diourbel, Kolda, Thiès et Ziguinchor.

"Il faut qu’on mette du sérieux. C’est de l’argent du contribuable sénégalais qu’il s’agit. Il faut qu’il soit utilisé à bon escient", a martelé le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

Il a par ailleurs invité les étudiants à bien s’occuper des infrastructures mises à leur disposition par l’Etat.

Mary Teuw Niane regrette d’avoir constaté que des portes et les accessoires allant avec "ne sont pas fonctionnels", dans les deux bâtiments en question, lesquels ont pourtant été réceptionnés et mis à la disposition des étudiants, selon lui.

"Ce qui a été livré à Ziguinchor ne devait pas être réceptionné. Il faut que l’Agence de construction des bâtiments et édifices publics prenne ses responsabilités", a insisté M. Niane.

"Nous ne sommes pas contents de la manière dont les infrastructures sont gérées à Ziguinchor par l’Agence de construction des bâtiments et édifices publics", s’est-il encore désolé, déplorant la construction de fosses septiques entre deux bâtiments, une anomalie, selon lui.

"Des chantiers à l’abandon"

Une irrégularité pareille a été commise à l’Université Alioune-Diop de Bambey, ce qui, selon Mary Teuw Niane, a obligé les autorités à faire faire de nouveau les travaux.

"Je ne peux pas comprendre qu’une agence de construction, qui gère un budget de plus de 40 milliards de francs CFA, ne soit pas là" aujourd’hui, à la visite des chantiers à Ziguinchor, s’est-il inquiété.

La directrice générale de l’Agence de construction des bâtiments et édifices publics, Socé Diop Dione, affirme que ses services n’ont pas procédé à "la réception provisoire" des bâtiments en question, une opération qui précède d’un an "la réception définitive" de l’ouvrage - selon elle.

"Nous allons faire une réception provisoire lorsque les travaux seront terminés à cent pour cent", a-t-elle dit dans un entretien avec l’APS, en parlant des mêmes bâtiments que le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

"Actuellement, l’entreprise chargée des travaux est payée à 70 pour cent par notre agence. Elle sera payée à cent pour cent lorsque nous aurons fait la réception définitive des bâtiments et aurons constaté qu’il n’y a pas de vices cachés dans ses travaux. Il y a encore des fosses septiques à terminer là-bas", a expliqué Mme Dione.

"Lorsque nous prenions en main les bâtiments, les travaux étaient prêts à 80 pour cent. (…) Il (Mary Teuw Niane) le sait mieux que nous. Son ministère nous a demandé de livrer le premier bâtiment qui est terminé", a ajouté Socé Diop Dione, soulignant que ces infrastructures sont en construction "depuis 2004, alors que notre agence a été créée en 2012". "C’étaient des chantiers à l’abandon, qui faisaient partie d’un projet de 60 milliards de francs CFA de l’ancien régime (celui d’Abdoulaye Wade)."